Réalisateur : Richard Pepin
Année de Sortie : 1996
Origine : États-Unis
Genre : Science-Fiction Référencée
Durée : 1h44
Le Roy du Bis : 6/10
Mon ami Joe
Le capitaine Nick Saxon ne comprend pas. Depuis que son ami Joe est revenu de mission, il n’est plus tout à fait le même, il parle avec une grosse voix, il a les yeux tout jaune et possède une résistance accrue aux balles et aux tirs de lance roquette. Mais que diable a t-il bien pu lui arriver avec ses anciens collègues de la NASA ? Serait-ce un simple pétage de plomb ? Ou bien une manifestation contre le manque de subvention allouées au programme spatial ? Aucun des deux mon cher capitaine Saxon. Les astronautes du vaisseau Acquarius sont tous possédés par un parasite xénomorphe qui souhaite faire éclore sa portée d’œufs sur Terre et coloniser notre bonne vieille planète bleue.
Heureusement Nick Saxon est interprété par Jack Scalia, le Kevin Costner de la série bis, qui compte bien guérir sa femme-alien d’épouse de sa schizophrénie passagère et botter le cul de son ami Joe qui refuse d’entendre raison. Mais attention, car les astronautes ont recruté un clochard arriviste interprété par le même SDF capitaliste de Invasion Los Angeles. Un casting de seconds couteaux, et pas forcément les plus affûtés du tiroir, excepté le fait que Joe est interprété par Jonathan Banks que l’on connaît surtout depuis la série Breaking Bad.
Dark Breed c’est une production de la PM Entertainment ayant pour vedette Jack Scalia, autrefois joueur de baseball puis mannequin, avant de devenir le crooner de l’actionner bourrin l’espace de trois films d’action science-fictionnels, ayant tous en commun d’être réalisé par Richard Pépin. Les trois sont des buddy-movies, proposant un large éventail de séquences explosives, de cascades automobiles et de gunfights nerveux inspirés par le cinéma de John Woo.
Alors on ne s’emballe pas, malgré l’ambition et les moyens affichés, ça reste du DTV, il ne faut donc pas s’attendre à des ralentis stylisés ou à des chorégraphies aussi ambitieuses que dans A Toute Épreuve ; d’autant que derrière la jaquette du DVD on cite plutôt La Mutante et Independance Day comme influences, auxquelles on peut ajouter Alien Le Huitième passager ainsi que Predator, tant la créature extra-terrestre semble avoir été pondue après un rapport sexuel entre les aliens des films précités. Mais n’a pas la démarche gracieuse du xénomorphe de Giger et encore moins la panoplie ou bien l’instinct de chasseur du rastaquouère des frères Thomas. C’est plutôt l’enfant attardé issu d’une dégénérescence, ce qui n’empêche pas les saillies gores et les coups de poings perforants dans le ventre.
Richard Pépin tente tant bien que mal de distiller une atmosphère oppressante à son film par l’emploi de quelques effets de mise en scène, d’éléments science-fictionnels et de flash-backs. On retiendra cependant une tentative de face-hugger complètement ratée, une séquence de mutation dégueu à souhait avec des effets numériques surannés et des séquences d’action bien musclées, comme le passage à tabac du sans abri qui squatte un vieil entrepôt désaffecté ou bien des gunfights à l’ancienne où les impacts de balles explosent la chair humaine dans des gerbes de sang. Le genre d’effets qu’on ne sait plus faire qu’en numérique aujourd’hui.
Les astronautes tentent de protéger la couvée, un organisme gouvernemental de les récupérer, sûrement pour les mêmes raisons que la Weyland Yutani. Et Nick Saxon d’éliminer tous ses anciens collègues, exceptée son ex-femme qui est également possédée par un alien d’une autre civilisation, et qui alterne les phases de transe, les fringales compulsives, quand elle ne lui reproche pas carrément d’être un très mauvais mari, ce qui finira par lui faire regretter le retour sur Terre de cette dernière. Heureusement Jack Scalia est armé d’un sacré bazooka avec lequel il peut résoudre tous les problèmes, donc tout va bien.