[Critique] – Paranormal Activity


Paranormal Activity Affiche film

Réalisateur : Oren Peli

Année de Sortie : 2009

Origine : États-Unis

Genre : Terreur Au Lit

Durée : 1h26

Le Roy du Bis : 3/10
Thibaud Savignol : 6/10


Dormez, vous êtes filmés


Suite à son emménagement au sein d’une banlieue résidentielle très calme, son couple est soumis à de nombreuses nuisances nocturnes, sa femme ayant également la sensation d’être hantée depuis plusieurs années. Tout ces phénomènes décuplent son imagination, aboutissant ainsi au scénario aujourd’hui culte de ce Paranormal Activity, où un jeune couple est confronté à des troubles nocturnes de plus en plus intrusifs, le personnage de Katie étant suivie par une entité maléfique depuis son plus jeune âge.

Tourné avec 15 000 modestes dollars (Peli est programmateur de logiciels pour le cinéma et le jeu vidéo), dans sa propre demeure qui sera réaménagée le temps des 7 jours de tournage, le long-métrage entame sa tournée des festivals aussitôt monté. Au Screamfest Horror Film Festival de Los Angeles il terrifie le public et tape dans l’œil d’un certain Kirill Baru, agent artistique qui signe immédiatement le réalisateur et décide d’envoyer des copies DVD du film à toute l’industrie cinématographique, en vue d’une distribution salles. Alors cadre chez Miramax, Jason Blum découvre l’œuvre, et s’engage aussitôt avec Peli pour distribuer le film. Il n’est pas question de rater le train une seconde fois. Dreamworks est également intéressé, notamment en la personne de Steven Spielberg, excusez du peu, et signe un deal aux côtés de Blum et Peli.

Paranormal Activity Critique Film Oren Peli Found Footage

Comme toujours dans le genre, il y a ce besoin de légitimer les images proposées au spectateur. Alors qu’aujourd’hui ce style de format induit de lui-même que ce sont de fausses vraies bandes retrouvées, Paranormal Activity témoigne à travers son carton introductif, remerciant les familles et la police de San Diego, que ce n’était pas le cas au milieu des années 2000, où le Found footage cherchait encore sa voie et une façon d’exister. On pourrait même y voir une lecture très premier degré dans son rapport aux images, là où le genre aurait depuis entamé une sorte de mue méta, conscient de la fausseté de ses images, mais pourtant construit sur un principe de véracité supposé.

Se basant sur une logique répétitive mais brillamment aléatoire (chaque séquence stressante ne débouche pas sur un effet), les séquences du couple endormi font monter progressivement l’angoisse, jusqu’à un climax un tantinet trop démonstratif et spectaculaire. Soyons honnêtes, le plan final est assez ridicule. On retiendra plutôt les deux premiers tiers du film au cordeau, bien aidés par ses deux protagonistes attachants, bien que Michah soit relativement étouffant et arrogant, et qu’on se demande encore comment est-il possible de rester dormir sereinement chez soi après tant d’épreuves. Mention à l’entité en question, dévoilée par fragments, gestes et attitudes aussi économes qu’efficaces, mélange habile de hors champ et d’apparitions fugaces.

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