[Critique] – Kickboxer 5


Kickboxer 5 affiche film Mark Dacascos

Réalisateur : Kristine Peterson

Année de Sortie : 1995

Origine : États-Unis

Genre : La Bagarre

Durée : 1h24

Le Roy du Bis : 6/10


C’est toi la Mygale !


Kickboxer 5 ne manque pas de scènes cocasses et de bêtise crasse, qui raviront tous les nanarophiles obsessionnels compulsifs. La preuve avec cette course poursuite dans un aéroport entre Paul et un éclopé, qui tente de le rattraper avec ses béquilles tandis que ses collègues lui filent le train sur le tapis roulant, essayant d’esquiver les bagages qu’il leur balance à la gueule. Mais on pense également à ce pauvre combattant qui va finir empaler sur l’antenne d’une limousine et dont le chauffeur sera plus concerné par l’état de sa carrosserie que par celui de son collègue avachis sur le toit, qu’il va ensuite balancer dans une vieille benne à ordure. Décidément, la vie n’a que peu de valeur au sein de l’organisation NEGAAL. Rien d’étonnant cela dit quand on sait que le patron despotique et cruel collectionne les ceintures de champions comme des trophée de chasse, qu’il tire sur des espèces protégées du haut de sa tour d’ivoire, quand il ne maltraite pas ses subordonnés en leur donnant des claques ou en leur brisant la trachée.

Kickboxer 5 Critique film Mark Dacascos

Mais si on écarte ces quelques situations excessives et ces petites touches de second degré, qui font finalement partie de l’ADN de la série, cette suite tient plutôt bien la route grâce à des combats bien chorégraphiés, des transitions percutantes, des répliques de la mort qui tue, et un tandem de kickboxers qui font de leurs adversaires du civet de bras cassés. D’ailleurs, l’antagoniste n’a pas besoin de faire semblant d’être méchant et a beaucoup plus de talent à revendre que ce cher Michel Qissi ou que son sosie Kamel Krifa, qui interprétaient tous deux l’affreux Tong Po, n’ayant que leur physique de brute de sanatorium et leur queue de cheval pour eux.

Au moins Kristine Peterson aura réussi à redorer un peu le blason d’une saga qui commençait alors à tourner en rond, après un quatrième opus signé Albert Pyun, et qui avait surtout besoin d’idées nouvelles pour repartir du bon pied. Le choix de caster Mark Dacascos pour remplacer Sasha Mitchell au pied levé est donc finalement assez opportun. L’acteur hawaïen connu pour ses rôles dans Crying Freeman et Le Pacte des Loups de Christophe Gans est un véritable combattant maîtrisant pas moins de huit arts martiaux différents, dont le Wun Hop Kuen Do qui fût fondé par son père Al Dacascos. Son premier tournoi international, il l’a remporté à l’âge de neuf ans, alors autant vous dire que JCVD et ses grands écarts à côté peut bien continuer à briser des tiges de bambou. Lui ne sait pas seulement utiliser ses mains et ses pieds, mais il sait également manier la barre à mine aussi bien que Dark Maul dans La Menace Fantôme, ce qui est quand même vachement plus pratique et efficace face à plusieurs adversaires, vous en conviendrez. Mieux encore, il sait maîtriser la technique des cinq points de la paume, qui font exploser le cœur des adversaires, mais qu’il n’utilisera qu’en dernier recours.

S’il remporte haut la main le concours de virilité pour ses acrobaties et démonstrations au combat, on lui préférera quand même ses prédécesseurs pour ce qui est de jouer devant une caméra. Ses choix de carrière semblaient de toute façon déjà le prédestiner au monde du DTV. On regrettera néanmoins que le combat en guise de climax arrive finalement à l’improviste et ne soit surtout pas mieux mise en scène. C’est même à se demander si la réalisatrice avait encore les moyens de tourner une fin digne de ce nom. Les frères Sloane peuvent reposer en paix, la relève est assurée.

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