[Critique] – Kickboxer 2


Kickboxer 2 affiche film Albert Pyun

Réalisateur : Albert Pyun

Année de Sortie : 1991

Origine : États-Unis

Genre : La Bagarre

Durée : 1h29

Le Roy du Bis : 6/10


Le Dernier de la famille


Kickboxer 2 Critique Film Sasha Mitchell

Évidemment, le responsable n’est autre que le terrible Tong Pô, qui après avoir déjà assassiné ses deux frères, souhaite également venger son honneur en combattant le cadet dans l’arène. David devra donc faire preuve de résilience, réapprendre à marcher, suivre un entraînement presque aussi douloureux que son frère aîné, exerçant des tractions sur un arbre avec des agglos sur les jambes, quand il n’est pas carrément poussé du toit d’un immeuble avec une corde. Xian Chow reprend d’ailleurs le rôle du vieil ermite pas net, débarquant de sa cahute pour entraîner David et l’aider à surmonter son complexe d’infériorité. En même temps quand tu passes après JCVD et Dennis Alexio, y a quand même de quoi.

En bon disciple de l’école du manichéisme, Albert Pyun fait de son grand dadais un héros au grand cœur, véhiculant les plus belles valeurs d’un sport perverti par le crime organisé et des agents véreux sans aucun scrupule, qui cherchent à exploiter leurs poulains pour se faire du pognon sur leur dos quitte à les les envoyer au casse-pipe. Ce sera donc le combat de l’homme blanc, simple honnête et civilisé contre celui de l’homme jaune, cupide et sournois. Cette suite aligne tous les poncifs et clichés déjà à l’œuvre dans le premier opus, si bien que l’on se prêtera plus souvent à rire des situations excessives qu’à être réellement ému par la mort d’un élève atomisé sur le ring par Tong Po, sous les yeux d’un comité exécutif qui ne croit pas bon faire cesser le massacre sur le ring. L’absence d’expertise pour les chorégraphies se fait néanmoins cruellement ressentir, et les receveurs se contenteront surtout d’en prendre plein la gueule quitte à jouer les punching-balls humains.

La mise en scène ne permet pas non plus de rendre vraiment hommage aux combats à cause de nombreux cuts et gros plans qui hachent considérablement les échanges. L’affrontement final arrivera d’ailleurs comme un cheveu sur la soupe, manquant d’un véritable souffle épique ou d’une plus forte dramaturgie pour parvenir à nous passionner réellement. Malgré ses faiblesses relatives, Kickboxer 2 reste un film attachant, qui parvient à emporter l’adhésion grâce à la photographie de George Mooradian et au petit minois de Sasha Mitchell, plutôt belle gueule à l’écran, même si ses qualités de combattants sont tout de même loin d’égaler celles de JCVD. Comme dirait l’autre, «faut savoir perdre et rester digne».

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