[Critique] – Basket Case


Basket Case Affiche Film

Réalisateur : Frank Henenlotter

Année de Sortie : 1982

Origine : États-Unis

Genre : Freak Show

Durée : 1h31

Le Roy du Bis : 7/10
Thibaud Savignol : 5/10


La Main au Panier


Quel plaisir de se replonger dans le New-York cracra des années 80. Celui des peep-show, des petits cinémas de quartier et des projections pornos. C’était aussi le temps de la VHS, du caméscope et des videos nasties. La 42ème rue était envahie par les clodos, les putes, les dealers et les marginaux de tout bord, embarrassant pas mal la municipalité de l’époque. Faut dire qu’il y avait de quoi aussi.

New-York la malfamée

Pour quelqu’un ayant grandi dans les années 90, loin de ce microcosme urbain souillé par le vice et la décadence, ce genre de péloche représente la quintessence d’une époque bénie où des cinéastes bravaient les interdits en toute liberté, à l’orée d’une décennie pourtant marquée par les histoires fantastiques de la bande à Spielberg. On est en droit d’éprouver une sincère fascination mélancolique pour ce monde-là, probablement parce que la vie semblait plus proche d’une forme d’anarchie consensuelle accentuée par la misère sociale.

Évidemment, cette faune sauvage soulève aussi son lot de mauvaises rencontres et de psychopathes déviants, ce qui en fait implacablement le sujet idéal pour des œuvres underground issues de ce nouveau courant trash et satirique, où l’on s’évertuait à repousser les limites du raisonnable à l’écran. Franck Henenlotter fut en quelque sorte l’un des pères fondateurs de ce nouveau mouvement contre culturel en marge du système hollywoodien, où les films se tournaient à l’économie de moyen.

Les défauts et la pauvreté de la mise en scène ne font qu’en renforcer le degré de sincérité et l’intérêt. D’autant que le réalisateur new-yorkais n’est jamais à court d’idées et de trucages pour pallier le manque de budget. L’un de ses meilleurs arguments réside également dans sa complaisance malsaine et gore. Si les résultats de son exploitation en salle furent d’abord décevants, la pierre est à jeter à son distributeur qui avait pris la liberté d’expurger le film de ses meurtres les plus sanglants. Une erreur de jugement qui sera réparée suite à la réussite d’une projection non censurée, permettant enfin à ce Basket Case de voir le haut du panier.

Basket Case Critique Film Henenlotter

Deux Frères

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