Full Band Cinematic Universe
Historique
À travers un catalogue conséquent dépassant les 400 productions, Charles Band s’est imposé avec le temps comme le plus grand nabab de la série Bis. En précurseur, le producteur a développé tout un univers foisonnant, couvrant de nombreux sous-genres (robots géants, monstres, créatures, poupées tueuses…) qui garnissent désormais les étals et bacs à soldes des Cash Converters. Il fut un précurseur des spin-off et cross-over (Dollman vs Demonic Toys, Puppet Master vs Demonic Toys), tirés de ses franchises les plus lucratives, des années avant que Marvel ne s’empare également de cette frénésie mercantile. Charles se passionna très jeune pour le cinéma de genre, après avoir eu la chance de vivre une enfance dorée, baignant dans les décors grandiloquents des plateaux de Cinecittà en Italie auprès de son père, le réalisateur-producteur Albert Band. Quand son tour vint enfin de passer derrière la caméra, il tenta de surfer sur la mode évanescente de la 3D via des productions orientées science-fiction (Metalstorm, Parasite), en association avec Irwins Yablans.
Après quelques succès d’estime et financiers (Tourist Trap, Laserblast), Band fonda sa propre société (Empire International Pictures), s’entourant de ses proches (le frangin Richard Band à la musique), d’artisans et de cinéastes talentueux bien qu’extravagants (David Schmoeller, Ted Nicolaou, David DeCoteau, John Carl Buechler, David Allen). Mais c’est véritablement sa rencontre avec Brian Yuzna et Stuart Gordon qui lui permettra de se faire un nom grâce au succès mondial de Re-Animator. Durant cet âge d’or, il fit l’acquisition des studios Dinocitta à Rome.
En émule de l’école Roger Corman, il adopta les mêmes méthodes de productions stakhanovistes, recyclant les décors et accessoires au fur et à mesure de ses films (Troll et Fou à tuer partagent le même set) et vendant son catalogue aux distributeurs sur la base de simples affiches promotionnelles. Il satura également le marché émergeant de la vidéo et le tout venant composé de péloches toutes azimutées, reprenant les succès en vogue du moment (Ghoulies est un ersatz de Gremlins, Trancers est au croisement de Terminator et Retour vers le Futur, Breeders et Creepozoids se revendiquent d’Alien le Huitième Passager), tout en glissant des propositions parfois plus originales (From Beyond, Dolls, Terror Vision, Zone Troopers, Decapitron…)
L’année 1986 fut la plus faste pour sa société. Son chant du cygne avant que le producteur n’épuise toute ses ressources sur plusieurs productions, dont l’une s’est avérée particulièrement dispendieuse et chaotique (Robot Jox). Si cet échec cinglant finira par avoir raison de ses rêves de série B, Charles Band n’est pas homme à se décourager. Après la chute de son empire, son futur se tournera vers le monde du DTV. En pionnier, il crée une nouvelle société de production (Full Moon Features) et investit une partie de son capital en Roumanie (Castle Film Romania), profitant ainsi des réductions et avantages fiscaux, de la baisse des coûts d’exploitation, tout en exploitant le savoir-faire des techniciens européens. Dans sa quête d’expansion, le producteur créera de nouveaux labels (Moonbeam Entertainment, Monster Island Entertainment, Filmonsters !, Torchlight Entertainment…) pour obtenir de nouvelles parts de marché et brasser un public bien plus large. A côté, il continue toujours d’essorer ses franchises à succès (Puppet Master, Subpecies, Trancers).
Contre toute attente et malgré des budgets réduits à peau de chagrin, l’entreprise va connaître un second âge d’or durant les années 90. Sont privilégiés les maquettes, accessoires, marionnettes et animations en stop-motion, aux technologies en images de synthèse. Ce recours aux méthodes traditionnelles confère à ses films un charme suranné (Robot Wars, Doctor Mordrid, Le Château du petit dragon), ainsi qu’un supplément d’âme s’étant peu à peu perdu après la disparition de David Allen. Durant cette période, Charles Band s’introduisait au public à travers son magazine Videozone. Ces bonus, inclus dans les K7 et éditions DVD de l’époque, visaient à dévoiler les coulisses de ses départements artistiques avec des interviews, making-of et teasers, mais aussi à vendre du merchandising tiré de son propre fétichisme exacerbé pour les poupées.
Plus soucieux de la quantité que de la qualité, Band continuera de couvrir de nombreux sous-genres : les Kaiju avec Zarkorr ! The Invader et Kraa The Sea monster, les monstres de la Universal avec Frankenstein Reborn ! et The Werewolf Reborn !. Il met tout en œuvre pour sortir gagnant de ses arrangements et partenariats, afin de conserver le contrôle de ses créations, quitte à s’attirer quelques inimitiés en cours de route. Avec la perte de son distributeur Paramount Pictures, les années 2000 marqueront des temps difficiles pour le studio. Les long-métrages lorgneront désormais plus souvent vers le ringardisme de la série Z (Killjoy, Witchouse, Evil Bong, Gingerdead Man, Prison of the Dead), allant jusqu’à recycler sans vergogne ses précédentes productions dans des anthologies horrifiques indignes de porter ce nom (Urban Evil, Tomb of Terror, etc…). L’essor du format numérique et des plateformes dématérialisées permettront à Charles Band de reprendre des couleurs après le rapide déclin du DVD. Avec ce dossier thématique réunissant la majeure partie de ses productions, le Charles Band Cinematic Universe s’ouvre à vos yeux, et n’aura bientôt plus de secret pour vous.
Charles Band’s Production




Empire International Pictures











Full Moon Entertainment Series














Moonbeam Entertainment




Full Moon Pictures Series




Full Moon Features Series




Pulp Noir



