[Critique] – Teen Knight


Teen Knight affiche film

Réalisateur : Phil Comeau

Année de Sortie : 1999

Origine : Canada / Roumanie

Genre : Fantasy Cheap

Durée : 1h30

Le Roy du Bis : 5/10


Heroin Fantasy


En pleine âge d’or de la Full Moon Features, Charles Band produisait jusqu’à 12 films par an. Cette organisation du travail stakhanoviste l’amena à créer des labels pour cibler de nouveaux publics. Moonbeam Entertainment reste sans nul doute le plus célèbre, puisque cette catégorie de films avait une portée familiale. Nombreux sont ceux à avoir grandi avec la petite saga des Prehysteria. Teen Knight fait partie de ces dernières et plus obscures productions, noyées dans ces tombeaux d’âneries destinés à l’exportation. Le film fut d’ailleurs renommé Medieval Park lors de sa release en VOD, probablement pour surfer tardivement sur la résurrection de la saga de tonton Spielberg (Jurassic World). 

Ce conte mal dégrossi mêlant robots animatroniques, voyage dans le temps, sorcellerie, donjons et dragons, s’apparente en réalité à une variation bis de Charlie et la Chocolaterie. Tout part en effet d’un simple concours de sodas pour obèses boutonneux permettant à un gamin de gagner son ticket d’entrée pour un parc d’attractions médiéval. Mais durant la nuit, un violent orage électro-magnétique dérègle le continuum espace-temps et propulse notre héros et ses infortunés compagnons au Moyen-âge. Le puissant Lord Raykin et son maléfique mage noir vont alors tenter de s’emparer du château. Les adolescents devront organiser la défense avec l’aide de l’enchanteur Percival. Tout un programme. 

Medieval Park Critique Film Full Moon

Tourné en Roumanie au sein des studios de Bucarest, Teen Knight recycle allègrement les décors de plusieurs autres productions (Subspecies, Trancers 4 et 5), en convoquant les figures du mythe Arthurien. Le frangin Richard Band en profitera pour livrer une partition électro-médieval en totale adéquation avec cet univers thématique, mêlant fantasy et science-fiction. Kris Lemche (vu dans existenZ et Destination Finale 3) et Caterina Scorsone (Grey’s Anatomy) y faisaient leurs débuts dans le monde du petit écran.  Comme le dit l’enchanteur Percival au détour d’une séquence : «ces pouvoirs magiques ne visent pas à vous divertir» .

En dépit de ses contraintes techniques, le téléfilm de Phil Comeau devrait néanmoins s’attirer la sympathie des jeunes aventuriers en herbe, tant le film pourvoit péripéties romanesque et chevalerie sans jamais trahir ses promesses initiales, ou presque En effet, les adolescents passent le plus clair de leurs temps à pianoter sur un clavier d’ordinateur ou à échafauder un plan. Dans ces conditions, l’apparition d’un dragon fulminant en CGI tiendra presque d’un incroyable tour d’illusion, surtout pour celles et ceux avachis comme des loques devant leur écran de télévision avec une seringue plantée dans le bras.

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