[Critique] – Meridian : Le Baiser de la Bête


Meridian Affiche Film

Réalisateur : Charles Band

Année de Sortie : 1990

Origine : États-Unis

Genre : Romance Bestiale

Durée : 1h25

Le Roy du Bis : 6,5/10


Charles Bande


Le Jour de la Bête

S’il est de notoriété que Charles bande pour la science-fiction et les poupées démoniaques, il reste également un grand enfant, adepte des contes de fées et de la fantaisie. Il aime particulièrement mêler l’érotisme au registre romanesque. Il l’avait déjà fait au début de sa carrière en produisant Cinderella 2000 ainsi que Fairy Tales, une petite péloche déviante suivant les pérégrinations d’un jeune prince puceau dans un bordel en forme de bottes de sept lieues. Le casting réunissait une Blanche neige nymphette, une danseuse orientale, et toute une ménagerie d’acteurs libidineux. Au delà de son rythme stakhanoviste, le cinéaste savait également profiter des plaisirs simples de la vie.

Meridian Critique Film Charles Band

La part animal de l’acteur ne se manifestera que durant les ébats langoureux et sensuels. Une manière de caractériser les pulsions primitives et la part d’ombre d’un homme tiraillé par ses démons et tourments intérieurs. Mais les esprits les plus mal placés pourront y voir une bête de sexe au sens noble du terme. Pour éviter l’inimitié du public, le scénariste y ajoute l’influence d’un jumeau maléfique violent et odieux avec les femmes, contrairement à son frère qui n’a que son apparence de monstrueuse. Le producteur était également parvenu à attirer Sherilynn Fenn dans ses filets. L’actrice vue dans la série Twin Peaks n’hésitait pas à donner de son corps en faisant tomber le haut.

Romance Bestiale

Mais l’intérêt de Meridian : le baiser de la bête réside d’avantage dans son travail d’atmosphère nimbée d’effets de brume et d’une composition romantique singée Pino Donaggio (Blow out, Body Double). Marc Ahlberg, le directeur photo, a su mettre en valeur le faste de son fabuleux décor, et insuffler une ambiance à la fois mystérieuse et lyrique, dans ces jardins parsemés de figures abstraites et de statues monstrueuses. À l’instar de son nain machiavélique (Phil Fondacaro), le film sait nous inoculer son poison, si bien que l’on finit sous l’emprise de ces étreintes bestiales. Le réalisateur n’hésite d’ailleurs pas à abuser de notre encéphale par ses nombreuses visions oniriques et orgasmiques. Évidemment, cette adaptation de La Belle et la Bête sera largement occultée par le succès du film d’animation des studios Disney.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut
Optimized with PageSpeed Ninja