[Critique] – Synthoïd 2030


Synthoid 2030 Affiche film

Réalisateur : Charles Band

Année de Sortie : 1990

Origine : États-Unis

Genre : Robot Grippé

Durée : 1h25

Le Roy du Bis : 6/10
Thibaud Savignol : 5/10


Blow-up the TV


La trame de fond est assez pessimiste. La couche d’ozone n’existe plus, et le héros ; un Mad-Max corporatiste aux cheveux longs ; traverse le désert à dos de moto et combinaison UV pour livrer le fréon nécessaire à la climatisation d’un studio TV dont l’UNICOM suspecte d’appartenir à la résistance. Une tempête magnétique oblige cependant le livreur et espion à prendre une demi-pension au sein de la station.

Synthoid 2030 critique film

De cet ambitieux background post-apocalyptique, il ne reste que peu d’éléments, tandis qu’un mystérieux tueur tente d’éliminer tous les membres de l’équipe de production. Mais plutôt que d’orchestrer une simple mécanique de prédation, le réalisateur cherchera à semer la confusion entre les protagonistes ayant tous quelque chose à cacher.

Ce climat hautement délétère passe évidemment par une caractérisation un peu plus subtile que ce que l’on voit habituellement dans les productions Charles Band, d’autant qu’il peut compter sur la présence de Jack McGee et Bill Moseley au casting. Mis à part cela, le film concède peu d’originalité, et on ne sera pas tellement surpris de retrouver la scène du test sanguin reprise de The Thing, visant à faire désavouer le coupable.

Synthoïd 2030 fera également preuve de la plus grande retenue concernant ses effets spéciaux tout en se faisant le pastiche bis de Terminator, avec ce cyborg détraqué errant dans les couloirs délabrés d’une ancienne usine désaffectée. Dans son dernier quart d’heure, le rythme finit enfin par s’emballer.

Les derniers survivants mettront la main sur les restes d’un mécha à la gestuelle quelque peu grippée, permettant alors au spectateur de sortir enfin de sa torpeur suscitée par une indolente demi-heure. C’est d’ailleurs tout le talent de Charles Band, capable de nous faire miroiter des combats haletants en stop-motion ainsi que des scènes d’actions effrénées grâce au montage d’une bande annonce bien plus rythmé que les 85 minutes diluées de son DTV.

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