[Critique] – A.P.E.X.


APEX affiche film

Réalisateur : Phillip J. Roth

Année de Sortie : 1994

Origine : États-Unis

Genre : Robots Grippés

Durée : 1h38

Le Roy du Bis : 5/10


Le Soulèvement des Machines de chez Wish


Qu’arriverait-il si nous pouvions remonter dans le temps pour prévenir et empêcher des événements majeurs de se produire ? Probablement quelque chose de bien pire encore. On le sait depuis Retour vers le Futur, il suffit d’altérer un seul élément pour bouleverser le continuum espace-temps et se retrouver avec des films débiles tel que Barbie et Everything Everywhere all at Once aux oscars.

APEX critique film

L’ambitieux postulat de départ ne saurait néanmoins occulter une petite production tournée à l’économie de moyens dans des décors de friches industrielles et d’environnements désertiques. À l’instar de l’hawaïen Albert Pyun, Phillip J. Roth investit ce terrain fertile au chaos et à la destruction.

La vision de ce futur post-apocalyptique apparaît d’ailleurs plutôt convaincante contrairement à ses fusillades et séquences d’action pachydermiques. À toute fin utile, on va donc envoyer une poignée de G.I. Joe en mission suicide pour changer le cours de l’histoire et empêcher que cette apocalypse n’ait lieu. Mais ils leur faudra arpenter bien des dangers, affronter des pillards et combattre des Thermomix faisant bien pâle figure à côté des T-800 de James Cameron.

Voilà donc venue l’heure tant redoutée du soulèvement des machines de chez Wish, rigides, grippées, enrayées, voir même complètement déglinguées. Le cinéaste tente donc d’essuyer les plâtres et d’étayer sa modeste menace par des explosions et volutes de flammes qui n’auraient pas dépareiller dans une production de la PM Entertainment.

A.P.E.X. se résume néanmoins très vite à ses morphings complètement ratés, comme un mirage de ce que le film aurait voulu être : un défouloir euphorisant mêlant répliques bad-ass et ringardes («Je vais te botter le cul si fort que ton premier môme aura des vertiges toute sa vie»), bidasses fort en gueule caractérisés à l’excès (le Duke Nukem mono-expressif, le gros black au RPG surdimensionné), tragédie et romance mort née parcourue par un souffle de désespoir très premier degrés. Le nanar d’ampleur cosmique a été évité de peu, mais au prix du divertissement.

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