
Réalisateur : Charles Band
Année de Sortie : 1993
Origine : États-Unis
Genre : Affrontement de Poupées
Durée : 1h04
Le Roy du Bis : 6/10
Pop goes the Weasel !
La taille ça compte énormément quant on espère pouvoir serrer une latino de la banlieue. Debbie aura finalement abandonné le Dollman Brick Bardo dans sa décharge après que ce dernier lui ait pourtant sauvé la vie. De rien y a vraiment pas de quoi…
Micro Bad-Ass
L’ex-policier aimerait bien rentrer chez lui mais il n’est pas mécano et ne peut donc pas réparer les circuits de son vaisseau. Il va alors arpenter les routes à la recherche d’une femme dimensionnée comme une Barbie, car quitte à être coincé ici, autant s’amuser un peu et endurer les choses à deux. Le hasard fait bien les choses car Ginger, l’infirmière nympho de Bad Channels qui s’était malencontreusement retrouvé miniaturisée par le méchant Alien hard rockeur du film, n’a jamais pu retrouver sa physionomie.
Cela ne lui empêche en rien de posséder des atouts de taille, comme des courbes plantureuses et une poitrine très généreuse. Brick Bardo n’a plus qu’à dégommer une araignée animée en stop-motion avec son pistolet, décrocher 2-3 lignes de dialogue bad-ass avec ses lunettes de soleil, et le tour est joué, emballer c’est peser. Mais les deux tourtereaux ne vont pas pouvoir longtemps profiter de leur lune de miel sur le plan de travail de la cuisine.
Judith Grey, la policière de Demonic Toys, vient demander leur aide afin de contrecarrer les plans des jouets démoniaques de Toyland, pour les renvoyer direction l’armée du salut depuis qu’elle s’est vue suspendue faute de pouvoir expliquer le massacre de l’Arcadia dans son rapport. Faut dire aussi… des poupées qui se mettent à tuer des gens afin de ressusciter l’antéchrist, qui pourrait bien gober ça ? Si ce n’est un visiteur venu d’ailleurs comme Bardo et une lilliputienne faisant la une des journaux.

Jouets mortels
Vous vous demandiez comment Judith a pu retrouver leur trace ? Facile, tout se sait de nos jours grâce à la presse à scandales. Quant à la suspension d’incrédulité, ça fait longtemps qu’on l’a remisée au placard quand on en vient à se procurer Dollman Vs Demonic Toys par le biais d’imports allemands. Du point de vue scénaristique, il est clair qu’on repassera, tant il est vraisemblablement compliqué de trouver une bonne raison à ce cross over de la Full Moon Features, si ce n’est celui de capitaliser à peu de frais sur la franchise.
Comme son producteur s’évertuera à le faire la décennie suivante avec ses corpus puants résumant des films précédemment produits et réalisés. Seulement ici, Charles Band était encore motivé à insuffler une vision ambitieuse à son catalogue de production en réintroduisant ses créations par l’intermédiaire de quelques flash-backs et de plusieurs nouvelles séquences bien senties, comme le viol avorté du poupon Oopsie Daisy sur la belle jouvencelle en détresse.
On sait pourquoi on est là finalement, pour passer un bon moment avec Tim Thomerson écartelé entre deux 4×4 téléguidés, balançant des rhétoriques Staloniennes à des diables en ressort et Action Men mono-expressif. On se prend au jeu, tant et si bien que l’idée de ce film promotionnel a l’effet escompté et passe comme un colombin dans un tuyau, à défaut de proposer une quelconque cohérence au scénario.
Vous n’allez pas regretter votre investissement, pris dans le déni des quelques rares moments d’allégresse, spectateur d’un univers alternatif bien moins conventionnel que la déferlante Marvelisée et productions aseptisées des plateformes VOD. Vous l’aurez payé au juste prix, celui de la rareté, mais c’est pas grave, car vous pourrez continuer à cultiver votre potager de série bis fauchées.