[Critique] – Demonic Toys


Demonic Toys affiche film

Réalisateur : Peter Manoogian

Année de Sortie : 1992

Origine : États-Unis

Genre : Jouets Méchants

Durée : 1h23

Le Roy du Bis : 6,5/10


La Fabrique à Cauchemars


Écriture et production au rabais

Après une opération d’infiltration ratée tuant son partenaire (et amant), Judith Gray se retrouve coincée dans un dépôt à la poursuite des bandits qu’elle était censée arrêter. Évidemment, l’un des criminels abattus choisira le pire endroit où verser son sang : à l’emplacement même où fut enterré il y a exactement 66 ans, un terrible démon de Cornouailles qui n’attendait que de reprendre vie et de posséder l’enfant à naître de la policière pour conquérir le monde.

Écrit par David S. Goyer (The Dark Knight, Man of Steel) Demonic Toys ne fait aucune surprise quant à ses intentions. Celles de nous offrir une lutte à couteaux tirés entre un groupe de survivants constitué d’une flic topless (Tracy Scoggins), d’un gardien gras du bide et vicieux (Pete Schrum) d’un livreur Uber Eats paresseux (Bentley Mitchum le petit-fils de Robert Mitchum), ainsi que d’une fugueuse sans abri (Ellen Dunning) et une armée de jouets possédés, au sein d’un sinistre décor d’entrepôt reconstitué en studio. 

Demonic Toys Critique Film Full Moon Features

… sauvées par une réalisation de premier de la classe

Néanmoins, si la magie en vient à opérer, c’est bien grâce à la mise en scène de Peter Manoogian. Le metteur en scène prend le temps de ménager son suspens et de distiller une atmosphère oppressante à grand renfort de plans en steadicam, d’angles inclinés et de ralentis stylisés. Le tout est meublé par la partition mélodique de Richard Band dont les consonances suggèrent une sorte de comptine sinistre pour enfant. Cette partition permet d’entretenir l’ambiance mortifère du film, mâtiné d’occultisme de de mystères cabalistiques. Quelques belles compositions émaillent également cette production, notamment cette scénographie onirique où les rocking-chairs et pendules s’animent comme par enchantement. John Carl Buchler avait l’air assez fier de ses créations, invoquant les terreurs infantiles. 

Le concepteur des maquillages, trucages et effets spéciaux n’hésitait pas à livrer ses secrets dans le videozone de l’époque (marionnettes à main et à tige, jouet en plastique radiocommandés), précisant qu’aucun animal n’avait été tué dans le cadre de la confection de son costume d’ours géant à base de mousse sur une combinaison en spandex, recouverte de fausse fourrure. Pourtant, l’une des séquences les plus mémorables du film restera sans nul doute son dénouement fantasmagorique, lorsque le petit soldat animé en stop-motion viendra sauver la policière des griffes du démon à cornes. Preuve une fois n’est pas coutume, Charles Band et ses poupées ne seraient rien sans l’aide de ses plus fidèles artisans.

Alors si vous en avez marre des gammes de jouets en toc politiquement corrects d’Hasbro et Mattel, vous pourriez-bien vous tournez vers les Demonic Toys de Charles Band. Selon la légende, le producteur organise de véritable messes noires pour enchanter ses répliques à l’échelle 1:1 et envahir le monde de ses fétiches préférés.

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