[Critique] – Prehysteria!


Prehysteria affiche film

Réalisateur : Charles et Albert Band

Année de Sortie : 1993

Origine : États-Unis

Genre : Dinosaures Facétieux

Durée : 1h26

Le Roy du Bis : 6/10


Jurasweet Park


Véritable carton des vidéoclub, Prehysteria! était un pari audacieux mais parfaitement calculé par le producteur Charles Band, anticipant la frénésie dépensière des familles dans les répliques de dinosaures en plastique. En effet, le film à destination des petiots sort quelques mois avant un certain Jurassic Park, et marque la première production de son nouveau label Moonbeam Entertainment.

Réalisé à quatre mains par Albert et Charles Band, Prehysteria! est un film de famille dans l’âme et la conception, destiné à copier et capitaliser sur les succès de la période Amblin. L’introduction parodie celle d’un autre classique de Spielberg (Les Aventuriers de l’Arche Perdue) en inversant les valeurs : un antiquaire mal intentionné s’aventure dans une ancienne tombe souterraine afin de mettre la main sur une portée d’œufs magiques. Son guide tente de l’en décourager afin de préserver cette espèce de dinosaures miniatures éteinte depuis 65 millions d’années. Car là où il y a de petites choses rares et mignonnes, il y a de l’argent à se faire. Probablement des millions, sinon plus.

Prehysteria critique film

L’intrigue de Prehysteria! tourne donc autour de ce MacGuffin (une glacière remplie d’œufs). Chaque camp cherchera à s’accaparer ces réductions de sauriens à tout prix. Cette mécanique de spoliation met en exergue le phénomène commercial à venir (l’explosion des Dino Mega Egg dans les Maxi Toys, et des produits dérivés à l’effigie de Jurassic Park). Une dynamique burlesque constituée de rapports dysfonctionnels anime également le cœur de cette comédie fantastique, tiraillée par des dilemmes dérivés des fictions familiales. Le public ne sera donc pas dépaysé, entre le grain de folie propre aux films de Joe Dante et le sentimentalisme naïf et désuet des productions Disney. Chérie j’ai rétréci les gosses écrit par Stuart Gordon étant l’une des sources d’inspiration du réalisateur comme Charles Band le confiait dans son émission Moonbeam Videozone.

Vu à travers les yeux d’un enfant, Prehysteria! est une franche réussite grâce au caractère de ces créatures aussi facétieuses que câlines. Très coloré, le film fait preuve d’une légèreté de ton et d’un humour burlesque typique des comédies des Trois Stooges. Les méchants sont d’affreux gredins sans cervelle prêts à vendre père et mère pour arriver à leurs fins. Le tyrannosaure mord les fesses des méchants, tout le monde rigole haut et fort en tombant les quatre fers en bas. La cellule familiale se réunit autour d’une cause commune, celle de préserver l’intégrité de ces petits êtres, s’épanouissant dans une chambre d’enfant légèrement tamisée, avant de semer la discorde dans la maison et les alentours. Toujours dans les bons coups, Charles Band recruta le jeune Austin O’Brien à l’affiche de Last Action Hero la même année aux côtés d’Arnold Schwarzenegger. 

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