[Critique] – The Evil Clergyman


The Evil Clergyman affiche film

Réalisateur : Charles Band

Année de Sortie : 1987

Origine : États-Unis

Genre : Grenier Maudit

Durée : 29 minutes

Le Roy du Bis : 6,5/10


L’Amour Ouf


27 ans à dormir dans un vieux carton ou à prendre la poussière sur une étagère, pour enfin être redécouvert par son réalisateur à l’occasion d’un ménage de printemps. En 1988, Charles Band alors au sommet de sa carrière, entend bien développer une suite à Trancers et à The Dungeonmaster

L’idée de réaliser une nouvelle adaptation lovecraftienne en réunissant le couple Barbara Crampton et Jeffrey Combs à l’écran le taraude également. Il tourne alors trois segments d’une demi-heure qu’il monte dans le cadre d’une anthologie intitulée Pulse Pounders, qui ne sortira finalement jamais suite à la faillite de sa société Empire International Pictures. 

Et comme une tuile ne tombe jamais seule, le labo ou les membres du studio (à qui la faute ?) égarent le négatif 35 mm du film, qui n’attendait alors que le final cut du producteur. 26 ans plus tard, il met la main sur une copie VHS et décide de restaurer numériquement The Evil Clergyman, y ajoutant un nouveau mixage sonore ainsi qu’une superbe composition de son frère Richard Band aux accents romantiques, macabres, et mélancoliques.

The Evil Clergyman Critique Film Empire Pictures

The Evil Clergyman est une libre adaptation de deux nouvelles de H.P. Lovecraft. Celle éponyme bien sûr, et The Rats in the wall qui sera réadaptée près de 20 ans plus tard par le regretté Stuart Gordon dans le cadre de la saison 1 des Masters of Horror. Charles Band n’y prête d’ailleurs qu’une vague évocation, afin de composer une atmosphère fantasmagorique.

L’histoire tourne autour d’un deuil impossible entre une veuve et un ecclésiastique éconduit s’étant ôté la vie. Elle reviendra passer une dernière nuit dans ce même grenier envahi par les rats, où elle recevra la visite d’un esprit qui l’avertira des plans machiavéliques de son amant revenu de l’au-delà pour s’accaparer son enveloppe charnelle. 

Pourtant, la magie opère et le spectateur peu regardant sur ces tares techniques devrait légitimement se laisser séduire par le charme envoûtant de cette histoire de revenants. Contrairement au cynisme de ses futures anthologies post-2000, où il recyclera sans vergogne des films entiers qu’il mutilera sur la table de montage pour en réduire la durée (Urban Evil, Possessed, Tomb of Terror...). Ce segment a valeur de témoignage et permet de mieux mettre en perspective les travaux de son producteur, qui était encore à l’époque motivé à proposer de nouvelles histoires originales et autres cross-over.

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