[Critique] – Prehysteria! 3


Prehysteria 3 affiche film

Réalisateur : David DeCoteau

Année de Sortie : 1995

Origine : États-Unis

Genre : Dinosaures Facétieux

Durée : 1h24

Le Roy du Bis : 5/10


Panique sur le Green


Sortant de deux productions olé olé (Beach Babes from Beyond, Virgin Hunters), David DeCoteau se retrouve catapulté sur Prehysteria! 3, signant le film sous pseudonyme. Les mini-sauriens amateurs de raisins secs vont désormais semer la panique sur le green afin de résoudre les conflits larvés entre deux frères que tout oppose. En effet, le terrain de golf est devenu le théâtre d’un bras de fer fraternel entre l’ongle MacGregor, un ancien joueur professionnel véreux, et Thomas McGregor, le père de la petite Ella, ancien joueur, et inventeur farfelu à ses heures perdues.

Prehysteria 3 critique film

Propriétaire d’un mini-golf en ruine, Thomas McGregor refuse de céder sa propriété à son frère souhaitant agrandir le complexe avec les capitaux d’un investisseur japonais. La jeune Ella McGregor, également joueuse prometteuse, va alors chercher à aider sa famille avec l’aide des dinosaures enchantés, pour redonner un coup de jeune à leur business et coiffer son oncle au poteau à travers un ultime défi. Tous les coups bas semblent néanmoins permis (acte de vandalisme, menace, chambrage, partie de golf truquée…), mais l’orgueil précède la chute. 

Pour David DeCoteau, il s’agissait de sortir de ce trou vite fait bien fait avant de retourner à ses productions érotiques (Morgana, Beach Babes 2 Cave Girl Island). Sans les effets en stop-motion de David Allen, le réalisateur ne pouvait décemment faire de miracle avec ces marionnettes de latex pachydermiques et vieillissantes, emballant ce projet sans passion ni grande conviction mais toujours avec professionnalisme. Aussi ennuyeux qu’une partie de golf, Prehysteria! 3 exploite donc sans vergogne ses petites créatures reléguées à faire frire les burgers, servir le haggis et jouer les automates de fortune sans que personne ne s’alerte sur la présence de ces êtres éteints depuis 66 millions d’années, pas même leur propriétaire Monsieur Cranston toujours aussi gâteux et sénile. L’humour candide fait plouf comme Fred Willard dans son bassin d’eau croupie. 

Bien que cette production Moonbeam fut destinée aux familles, certains motifs récurrents du cinéaste ne se sont pas totalement évanouis de son photogramme. L’aîné de la famille MacGregor s’exhibe torse-nu sur le green avant de se retrouver bizut d’une horde de larbins tête à claque. L’un des vandales se fait mordre l’arrière train avant de se verser un liquide corrosif sur les parties intimes. Un contrôleur semble s’extasier à écouter les gémissements des petits dinosaures dans les fourrées, tandis que Paula le brachiosaure n’a jamais autant paru ressembler à une b… enfin vous voyez l’idée. Naturellement, les enfants n’y prêteront aucune connotation érotique contrairement aux parents les plus déviants.

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