[Critique] – Robot Wars


Robot Wars film

Réalisateur : Albert Band

Année de Sortie : 1993

Origine : États-Unis

Genre : Robots Géants

Durée : 1h12

Le Roy du Bis : 7/10
Thibaud Savignol : 5/10


Si ce n’est Lee, c’est donc son frère !


Le jour d’après

Près de 15 ans avant que Michael Bay n’en fasse sa nouvelle marotte (Transformers), Robot Wars proposait de faire du tourisme post-apocalyptique à bord de mécha. En prenant pour toile de fond un contexte de Guerre Froide, le scénario enjoint ces deux blocs (orientaux et occidentaux) que tout oppose à nouer des relations commerciales en dépit d’une confiance assez relative. Ce background servira de cache misère et de prétexte à l’élaboration d’un récit de science-fictionnel ne sortant jamais des sentiers balisés. Car pour la famille Band, il s’agissait surtout de proposer un divertissement pouvant aussi bien plaire aux enfants qu’aux plus grands.

En 2041, des touristes fortunés affluent en masse pour découvrir une ville épargnée par la dernière guerre nucléaire ayant réduit l’Amérique à néant, ou plutôt en un vaste désert jonché de ruines et de cratères encore fumants. Les États-Unis et les droits de l’Homme ne sont qu’un lointain passé, et les robots qui s’affrontaient jadis sur les champs de batailles servent désormais de véhicule de croisière, afin d’acheminer la clientèle à bon port. Le temps n’est pas à la paix pour autant, et les pilotes doivent ponctuellement faire face à la répression des Centros, qui les attaquent à coup de chars et de fusils laser, et qui aimeraient bien mettre la main sur leur armement puisque cela revient finalement pour eux à tirer au lance-pierres.

L’Alliance du Nord souffre néanmoins de la récession économique malgré le tourisme de masse (ou est-ce de la cupidité ?) et tente d’exporter son modèle de robot scorpion à des hauts dignitaires asiatiques, visiblement plus intéressés par le potentiel guerrier de la machine que pour ses attributions logistiques. On doute évidemment du bien fondé de leurs intentions. Et si ce n’est Lee, c’est donc son frère qui fomentera un coup d’État pour mettre la main sur l’engin et le retourner contre les américains. Le capitaine Drake se verra forcer de déployer ses muscles, d’avaler un shot de tequila et de déterrer un ancien modèle pour s’opposer à la destruction de ce no man’s land désertique, qu’ils osent appeler «monde libre». 

Robot Wars Critique Film Full Moon

Il faut battre le chinois tant qu’il est chaud

C’est aussi dans le caractère de ses protagonistes et la description de cet univers dystopique que l’on s’aperçoit que le film a bien une bonne dizaine d’années de retard à sa sortie en 1993. Et alors que les spectateurs ne jurent plus que par les dinosaures en image de synthèse de tonton Spielberg, Robot Wars ne pouvait décemment pas rivaliser sur le même tableau.

Mais le charme que lui confère ses effets en stop motion aura peut-être le mérite de vous faire retomber en enfance le temps de la projection. Le père Band sait redoubler d’ingéniosité dès qu’il s’agit de palier aux contraintes budgétaires de l’entreprise. Le bougre parvient ainsi à toucher l’imaginaire du spectateur grâce à une débauche d’effets artisanaux, comme ces secousses opérées dans le cockpit ou le compartiment passagers digne de l’attraction Star Tours à Disneyland Paris, censées restituer les turbulences d’un combat intense. La sincérité est assez désarmante, pour peu que vous soyez bons clients.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut
Optimized with PageSpeed Ninja