[Critique] – Seedpeople


Seedpeople affiche film

Réalisateur : Peter Manoogian

Année de Sortie : 1992

Origine : États-Unis

Genre : Body Snatchers

Durée : 1h27

Le Roy du Bis : 6/10


L’Attaque des Clones


Le film de Peter Manoogian nous propose ainsi tout une galerie de monstres culs de jatte, au croisement d’une araignée mutante et d’un Critters. Comme souvent, le soin de leur caractérisation a été confié au responsable des maquillages et effets spéciaux du studio, un certain John Carl Buechler (Troll, Vendredi 13 : Chapitre 7). À sa sortie, le film s’est retrouvé comme dévitalisé des velléités politiques de sa source d’inspiration initiale. Fatalement, la chute du communisme limitait considérablement la portée, tandis que les craintes écologiques alimentées par l’utilisation abondante et controversée des OGM dans l’industrie de l’agro-alimentaire n’étaient pas la première actualité. 

Seedpeople critique film

Seedpeople n’avait plus que pour lui ses fumisteries complotistes et ses effets spéciaux. À l’instar de L’Invasion des profanateurs de Sépulture, le héros alerte se retrouve à mener un combat seul contre tous afin d’empêcher le grand remplacement de la civilisation. Peter Manoogian ne fait donc aucune surprise en faisant de son environnement champêtre le laboratoire d’une invasion de grande envergure à grand renfort de cosses mutantes élevées en batterie, et de boules de poiles mobiles tirées à l’aide d’un minuscule 4×4 téléguidé. 

Tous les moyens sont bons pour tenter de faire illusion avec le mince budget confié par son producteur, afin de retrouver un peu la splendeur du temps d’Empire. 36 ans séparent cette version à celle de Don Siegel. Entre temps Phillip Kaufman est également passé par là (L’Invasion des Profanateurs), et rien ne semble différencier les péquenauds amorphes de Comet Valley à ceux de Santa Mira, si ce n’est la couleur et le charme suranné des années 80 (ce qui paraissait déjà anachronique en 92) remplaçant le superbe noir et blanc d’époque. Le film tend à puiser son extravagance visuelle du monde de la bande dessinée.

Une chose diffère néanmoins et permet d’élever l’intérêt de ce remake : ses transmutations Yuznesque de zombies en bêtes volantes et sanguinaires, et ses plantes voraces dont le mode de fécondation est probablement à mettre en lien à une autre influence (Alien, Le Huitième Passager), délivrant ses geysers de liquide laiteux et de pop-corn plus collant qu’un groupe d’acteurs porno dans un bukkake. Il y a avait là les germes d’un divertissement plus abrasif et débridé que les sempiternelles comédies fantastiques et séquelles que Charles Band charriait dans son catalogue la même année. 

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