[Critique] – Dreamaniac


Dreamaniac affiche Film

Réalisateur : David DeCoteau

Année de Sortie : 1986

Origine : États-Unis

Genre : Succube Misandre

Durée : 1h22

Le Roy du Bis : 6/10


La Nuit des Longs Couteaux


Au rayon des succès story à l’américaine, celle de David DeCoteau n’est pas piquée des hannetons. De son Oregon natal, DeCoteau se passionne dès son plus jeune âge pour le 7ème art. Les films de la Hammer auront une influence déterminante sur sa façon d’aborder le métier de la mise en scène. À sa majorité, il part à la conquête de son rêve hollywoodien avec seulement une poignée de dollars en poche et une grosse paire de cojones qu’il compte bien mettre à profit.

Vivre la Vie d’une vraie Rock Star

Sa première rencontre avec Gale Anne Hurd sera déterminante et lui permettra de collaborer avec un autre débutant, un certain James Cameron qu’il assistera sur le tournage de New-York 1997 puis sur celui de La Galaxie de la Terreur pour le compte du producteur Roger Corman. Ses expériences en tant qu’assistant de production le mèneront à œuvrer dans l’industrie du porno comme réalisateur, sous divers noms d’emprunts masculin comme féminin. 

Les années 80 c’était aussi les plus belles années du Hard rock (Metallica, AC/DC, Iron Maiden, Gun’s N’Roses, et compagnie). Et c’est bien connu, les métalleux vendraient leur âme au diable pour pouvoir vivre la vie de leurs rockstars préférées, être adulé par des millions de groupies et pouvoir copuler avec n’importe qui. Se bourrer la gueule, brûler la chandelle par les deux bouts et mourir jeune… 

L’histoire place un amoureux transit qui, en acceptant de pactiser avec une succube pour pouvoir sortir de la friendzone et baiser sa meilleure amie, va se retrouver à devoir en payer le prix fort… Succubus renommé Dreamaniac (titre bien plus viable commercialement) est un huit-clos se déroulant exclusivement en une seule unité de lieu et de temps, lors d’une soirée de débauche entre amis se transformant en véritable bain de sang. 

Tous à poil !

Plus intéressé par les corps d’éphèbes dénudés que par les poitrines de ses actrices, ce premier galop d’essai tend à confirmer l’orientation sexuel de son réalisateur. Pour l’anecdote, la plupart des actrices du casting refusèrent de se dévêtir malgré les impératifs du scénario, quand les hommes plus en confiance n’ont pas hésité à se désaper.

Les talents de metteur en scène de David DeCoteau sautent néanmoins aux yeux dès cette première tentative, notamment dans l’élaboration de son ambiance mortifère et lugubre : un petit pavillon de banlieue nimbé de brume occulte, de projecteurs de couleurs, ainsi que d’un synthétiseur suffisent à faire illusion. En livrant plusieurs séquences oniriques, le réalisateur cherche à semer la confusion en brouillant activement la frontière vaporeuse entre réalité et cauchemar. 

La situation d’exposition est une première vision d’effroi qui en appellera d’autres érotico-macabres (fellation et orgie dans le sang), avant de s’abandonner à une véritable mécanique de prédation avec une série de meurtres brutaux à l’arme blanche (perceuse, hache, couteau etc). Évidemment Dreamaniac reste avant tout un pur exercice de style, parfois un peu gauche et indolent, mais une première ébauche de ce que deviendra son cinéma au cours des futures décennies avec son lot de tares et de franches réussites. 

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