[Critique] – Creepshow 2


Creephow 2 Affiche Film

Réalisateur : Michael Gornick

Année de Sortie : 1987

Origine : États-Unis

Genre : Horreur à Sketchs

Durée : 1h25

Le Roy du Bis : 7/10
Thibaud Savignol : 5/10


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S’il est toujours difficile de faire coexister différents segments sans souffrir d’un manque d’homogénéité, le premier opus avait su éviter cet écueil grâce au contrôle total de Georges Romero. Michael Gornick va passer du statut de chef opérateur à celui de réalisateur pour cette séquelle. S’il s’agit de son premier long métrage, ce dernier s’était déjà fait la main à la télévision sur la série Tales from the Darkside, lui accordant toute la légitimité nécessaire pour mener à bien ce projet malgré un budget amputé de moitié.

Les contraintes financière seront telles que le récit ne proposera que trois histoires au lieu des cinq escomptées. Sur le plan formel, Creepshow 2 n’arrive pas à la hauteur de son illustre prédécesseur. Quelques séquences animées font leur apparition en remplacement des illustrations graphiques et transitions du précédent volet. Pour le reste, on ne change pas une équipe qui gagne. Le concepteur des effets spéciaux Tom Savini se verra également attribué le rôle du gardien de la crypte, livrant les fameux EC Comics.

Creepshow 2 Critique Film

Plus gore et permissif que le premier opus, Creepshow 2 se veut également plus réac. L’adultère, la quête de reconnaissance, la discrimination ou le harcèlement sont des problèmes de fond qui finiront par occasionner la mort de ses personnages principaux. Le fantastique interviendra systématiquement en réaction à l’un de ces mauvais comportements. Cette séquelle teinté d’une ironie macabre tend à s’inscrire dans la veine punitive du slasher comme l’atteste son premier segment offrant une justice expéditive à un vieux couple de propriétaires abattu froidement par une bande de délinquants.

Ce revirement en surprendra plus d’un, à commencer par les associations de parents qui s’effarouchaient autrefois de ce registre littéraire. Jouissive, cette mécanique de prédation envoi le totem sacré offert par le chef d’une tribu indienne se venger et s’offrir le scalp des responsables de ce massacre. La seconde histoire devrait d’avantage parler aux adolescents en plein bouillonnement hormonales. Une bande de jeune freluquet part se baigner dans un lac interdit d’accès. Mais une nappe de mazout anthropophage va chercher à les engloutir, les contraignant à se réfugier sur un radeau de survie. Évidemment, le seul moyen d’y échapper sera de prendre la marre de vitesse. Mais la fin est aussi là pour nous rappeler que quoi que l’on fasse pour y échapper, la sentence n’est jamais aussi accablante que lorsque que l’on se croit enfin en sécurité.

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