[Critique] – The Bay


The Bay Affiche Film

Réalisateur : Barry Levinson

Année de Sortie : 2012

Origine : États-Unis

Genre : Épidémie Estivale

Durée : 1h24

Le Roy du Bis : 7/10
Thibaud Savignol : 6/10


Apocalypse Bay


Baignade interdite

Cette enquête est appuyée par des témoignages et rapports alarmants de scientifiques, qui ont effectué la corrélation entre l’usine de désalinisation de l’eau et l’élevage intensif de poulets dont les fientes toxiques sont directement déversées dans la baie. Cette journée en apparence idyllique va bientôt se transformer en cauchemar épidémique lorsque les habitants vont commencer à devenir victimes de démangeaisons et d’éruptions cutanées.

The Bay Critique Film Barry Levinson Found footage

Mais les symptômes vont très vite empirer au fur et à mesure de la contamination (vomissements sanglants, crises de convulsion). Évidemment il ne faut pas être Einstein pour comprendre que les OGM ont fait muter la flore carnassière. Les parasites isopodes habituellement friands de langue de poiscaille jettent donc leur dévolu sur les humains, dévorant jusqu’aux organes et intestins de leur hôtes infectés.

Media Overkill

Frappé des mêmes tares narratives que ses contemporains, The Bay parvient habilement à brouiller la frontière entre fiction et réalité grâce à sa forme informative. La partie documentaire permet ainsi de mesurer l’impact d’une pandémie à «petite» échelle. D’autre part, nous nous retrouvons confrontés de plein fouet à cette crise sanitaire grâce à des prises de vue immersives captées sur le vif (caméscope, téléphone portable, vidéo de sécurité, dashcam, conversation skype etc).

Un vent de pessimisme semble néanmoins parcourir tout le projet. La psychose collective s’emparant des habitants devient plus virale que l’infestation elle-même à mesure des événements. Les hôpitaux saturent de malades, les médecins sont impuissants et dépassés par la situation. Des gens agonisent, vomissant leurs organes. Les cadavres jonchent les rues au beau milieu des poubelles et des restaurants recouverts de sang. Les parasites frappent toute personne en contact avec l’eau, n’épargnant ni les femmes, ni les enfants.

Ces séquences chocs et effets gores participent à l’ambiance horrifique du long-métrage. Outre son sous texte écologique, Barry Levinson en profite pour adresser un tacle au consumérisme, principal cause de contamination et facteur de propagation du virus. Plus encore, The Bay est un film prophétique mettant en lumière l’incapacité des institutions à gérer les situations de crises sanitaires. La propagation du corona virus en 2019 ne sera pas loin de lui donner raison.

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