[Critique] – The Wonderful Ice Cream Suit


The Wonderful Ice Cream Suit Affiche Film

Réalisateur : Stuart Gordon

Année de Sortie : 1998

Origine : États-Unis

Genre : Comédie Fantastique

Durée : 1h17

Le Roy du Bis : 6/10


« Suit up ! »


En ce qui concerne The Wonderful…, malgré un budget riquiqui, le réalisateur s’en sortira avec les honneurs grâce à une mise en scène soignée, si bien qu’il remportera le prix du meilleur réalisateur au pas vraiment prestigieux Fantafestival de Rome, bien que le cachet télévisuel paraisse désormais quelque peu daté. L’histoire réunit cinq loosers invétérés des bas quartiers, qui vont réunir leurs maigres économies pour se tailler un costard d’un blanc étincelant qu’ils porteront chacun leur tour. Mais le costume a également des propriétés magiques qui permettent de réaliser les rêves de celui qui le porte, ou du moins de lui offrir l’assurance nécessaire pour l’aider à les concrétiser. Rien d’amoral néanmoins contrairement à ce qu’à pu nous habituer le cinéaste. Le blanc, c’est la couleur de la sagesse, de la royauté, la même que Michael Jackson portait sur la couverture de Thriller avant qu’il ne devienne lui-même un blanc de bonne famille, et puis surtout c’est la classe à Dallas.

The Wonderful Ice Cream Suit Critique Film Stuart Gordon

Il n’y a pas de secret dans la vie, et il sera toujours plus difficile pour un banlieusard de pécho que pour un homme bien sapé de tirer un coup, c’est bien connu après tout, les femmes sont toutes des garces vénales qui aiment le pouvoir et le pognon. Et puis un latino qui déboule de son ghetto a l’air tout de même plus réglo lorsqu’il est tiré à 4 épingles. Alors que l’on aurait pu s’imaginer assister à des bisbilles pour se départager la paternité du costume, ce sera étonnamment tout l’inverse qui se produira. L’entre-aide sera finalement meilleure conseillère quand il faudra protéger leur étoffe des tâches de gras et des éclaboussures de vin. Chacun vivra son épiphanie le temps d’une heure éphémère : Gomez sera frappé d’une illumination divine, un autre suscitera l’admiration tandis que les autres iront courir les filles, jouer les toréadors et les beaux parleurs, ou bien écumer les bars au risque de saloper le costard et d’annihiler l’équilibre précaire du groupe d’amis.

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