[Critique] – Afflicted


Afflicted Affiche film

Réalisateurs : Derek Lee et Clif Prowse

Année de Sortie : 2013

Origine : États-Unis / Canada

Genre : Horreur Survitaminée

Durée : 1h25

Le Roy du Bis : 6/10


The Cure


Globe-trotteurs

Afflicted Critique Film Found footage

Une théorie évidemment alambiquée au vu des comportements enfiévrés et erratiques de l’intéressé, qui se déclare néanmoins en bonne santé, pendant que Cliff passe son temps à filmer sa transformation en lui faisant relever des défis idiots comme éclater des rochers à mains nues tel un vrai karatéka. Et donc plutôt que de se soigner à coup d’antibios, et surtout de peur de finir enfermer à l’hosto sans jamais pourvoir en ressortir, Derek va se mettre en quête de sang pour pouvoir se régénérer, faute de quoi son instinct vampirique reprendra le dessus et le transformera en goule carnassière et sauvage.

Parkour horrifque

C’est là que le journal de voyage opère un glissement de ton suite au meurtre de Clif. Derek tente alors de s’adapter à sa nouvelle condition de noctambule et espère pouvoir trouver un remède miracle ou une solution en retrouvant Audrey (son coup d’un soir), tout en étant poursuivi par Interpol suite au braquage d’une banque du sang. Afflicted passe alors la seconde et livre quelques séquences d’actions vertigineuses et dynamiques en vue subjective par l’intermédiaire d’une go-pro fixée sur le torse de Derek, décuplant ainsi l’immersion au sein de décors hétéroclites, allant d’une course poursuite dans un village méditerranéen aux ruelles et ghettos parisiens face au GIGN.

Si les effets sont convaincants et nous permettent d’incarner le monstre, on regrettera néanmoins une utilisation encore bien approximative du dispositif de mise en scène qui pêche autant par ses effets de style sensationnels que par leur justification narrative. Puisqu’ils ne justifient jamais vraiment la diégèse induite par cet exercice, mettant à mal le réalisme d’un tel film. Citons ces messages adressés à ses proches et ces nombreux champs/contrechamps qui sous-entendraient que Derek est effectué un montage des rushs avant de tout balancer sur internet ou bien de le vendre à un producteur crapuleux alors qu’il cherche dans le même temps à faire profil bas pour vivre dans l’anonymat.

Dommage de ne pas avoir exploité l’intrigue d’une lutte fraternelle, ce qui semblerait avoir été esquissé au vu des séquences post-générique, pour préférer renâcler la quête des origines qui envoie balader le mythe traditionnel du vampire, s’avérant moins insensible au pieu dans le cœur qu’aux balles à bout portant dans le crâne. Théoriquement, ces scènes spectaculaires permettent de souligner l’immortalité de sa condition et donc de le condamner de surcroît à devoir vivre en marge de la société tout en se nourrissant de la lie de l’humanité. Heureusement avec une ville de deux millions d’habitants, il y a de quoi alimenter le garder-manger.

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