[Critique] – Barricade


Barricade Affiche Film

Réalisateur : Timo Rose

Année de Sortie : 2007

Origine : Allemagne / États-Unis

Genre : Gore Copycat

Durée : 1h36

Le Roy du Bis : 5/10
Thibaud Savignol : 5/10


Délivrance dans le Détour Mortel des Yeux de la Colline


Un réalisateur sous influences

D’abord à l’œuvre sur les effets spéciaux avec sa société Rosecalypse, il passe rapidement derrière la caméra pour illustrer ses propres visions cauchemardesques. Difficile d’avoir accès à l’entièreté d’une filmographie regroupant une vingtaine de métrages. On se rabat donc sur les films trouvables par chez nous ou via l’import, et Barricade permet d’apercevoir le style du soi-disant nouveau pape du gore germanique. Alors que trois campeurs partent passer le week-end en forêt, une famille de mangeurs d’hommes rôde dans les parages.

On comprend rapidement que le père Rose n’est pas là pour réinventer la poudre, mais plutôt pour réinvestir des figures désormais établies en gorifiant l’ensemble au passage. Le ton est donné dès l’introduction. Après avoir débattu des plaisirs charnels autour d’une bonne bière tiédasse, quatre campeurs en rut se font trancher le gourdin et occire manu militari par un dégénéré des environs.

Sorti en 2007, Barricade apparaît rapidement comme le rejeton consanguin de Détour Mortel et La Colline a des yeux version 2006. De jeunes citadins venus profiter des joies qu’offre la nature seront inlassablement mis à mort et dévorés par une tribu cannibale établie dans les environs. Là où les œuvres précédentes redéfinissaient la notion de territoire, s’enfonçant au cœur de régions inhabitées où les antagonistes apparaissaient comme notre altérité d’un autre temps, les bourreaux de Barricade se la coulent douce à quelques encablures d’une base de loisirs estivale. On a connu la Polizei plus intraitable.

Barricade Critique Film Timo Rose

Barbaque à volonté

Le long-métrage s’étire au-delà du raisonnable, alors qu’il n’a rien d’intéressant à raconter et que les scènes gores ne sont pas si nombreuses qu’on pourrait l’espérer. Bien que les victimes soient sûrement des potes du réalisateur ayant accepté de venir se faire trucider devant sa caméra durant les dix jours alloués au tournage, le trio principal échappe à l’amateurisme habituel de ce genre de péloches. Notamment grâce au bodybuildé Joe Zaso, sûrement casté sur recommandation d’Andreas Schnaas avec qui il avait récemment tourné Nikos the Impaler et Demonium. Son duo avec Raine Brown maintient l’intérêt jusqu’au climax qui permet enfin au film de montrer ce qu’il a dans le ventre.

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