[Critique] – Space Truckers


Space Truckers Affiche Film

Réalisateur : Stuart Gordon

Année de Sortie : 1996

Origine : États-Unis / Royaume-Uni / Irlande

Genre : Science-Fiction Routière

Durée : 1h35

Le Roy du Bis : 7,5/10
Thibaud Savignol : 5/10


Suce ma Bud !


Fresque Politisée

Space Truckers Critique Films Stuart Gordon

Space Opéra sous acide

Tout le film est un véritable melting-pot de références bien agencées et d’influence diverses et variées (les vaisseaux inspirés d’Albator et de Galaxy Express 999, les robots biomécanique conceptualisés par Hajime Sorayama), mariant le monde des gros bras de la logistique et de ses spécificités (resto routiers, la customisation des tracteurs routiers souvent ringardes) aux arts populaires américains hérités de la route 66 et du Rock’n Roll (les affichages publicitaires et décors rutilants, musique country et autres excentricités propice au mauvais goût). 

Le sujet semblait en tout cas idéal à exploiter dans le cadre d’un film de science-fiction, et ne pouvait que passionner son principal interprète Dennis Hopper, qui avait livré l’un des meilleurs road-movie de sa génération avec Easy Rider. En l’espace d’une heure et demie, Gordon livre un space opera sous acide enchaînant les situations cocasses et excessives avec beaucoup d’humour : le déshabillage dans le cockpit du Pachyderme, le cyborg qui peine à faire fonctionner son robot-bite. Les personnages sont caractérisés à l’excès et affublés de costumes ridicules aux couleurs criardes. Les effets gores confectionnés par Screaming  Mad George témoignent de l’outrecuidance la plus totale.

Faute de goût assumée, Stuart Gordon se lâche et s’épanouit en marge des représentations science-fictionnelles de cette même décennie, quitte à faire vaciller totalement la crédibilité de cette entreprise. Sur le plan de la mise en scène, le réalisateur s’autorise quelques prises de vue aériennes et décadrages ambitieux, plutôt raccords avec l’absence de gravité terrestre.  Ces excès humoristiques souvent absurdes et potaches sont à mettre au crédit de l’échec critique et financier du long-métrage, tendant vers une forme de nanar d’ampleur cosmique. Intègre jusqu’au bout, Gordon ne déviera jamais de sa trajectoire, conservant son indépendance tout au long de sa carrière, même si cela lui aura certainement coûté sa réputation aux yeux de l’industrie.

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