[Critique] – The Urge to KIll


The Urge to Kill affiche film

Réalisateur : Derek Ford

Année de Sortie : 1989

Origine : États-Unis

Genre : Horreur à la maison

Durée : 1h22

Le Roy du Bis : 5/10
Thibaud Savignol : 3/10


La Bande à Bono


Vingt ans à prendre la poussière sur l’étagère d’un grenier avant d’atterrir dans le catalogue d’Uncut Movies, The Urge to Kill est une capsule temporelle kitsch à souhait qui nous provient de la fin des années 80. Un petit slasher domestique dont le négatif avait malencontreusement été égaré et qui réapparut peu de temps après la mort de son acteur vedette Peter Gordeno, qui fut d’ailleurs un véritable compositeur musical dans la réalité. Vue sa remarquable prestation, on peut tout à fait soupçonner que ce dernier ne fut pas étranger à la disparition de cette bobine compromettante tant elle s’avère parfois gratinée.

On regrette un rythme un peu mou du genou et un manque criant de séquences gores, quand la jaquette mensongère nous promettait un copycat d’Elvira habillée en sadomasochiste, armée d’une hache ensanglantée devant un mur décrépit et des ossements humains. On s’attendait donc à un jeu de massacre bien hardcore dans des caves, alors que finalement, il ne sera question que d’un unique décor, un appartement un peu minable soit disant «high-tech», ainsi que d’un ordinateur malfaisant judicieusement appelé S.E.X.Y. Il fait «bip bip» et se métamorphose parfois dans la peau d’une indigène semblant tout droit sortie d’un concept-art de Blade Runner.

Bono Zoro c’est un peu le Harvey Weinstein de la musique disco, en plus galant et aussi plus métissé. C’est aussi le combo entre Laurent Voulzy pour la ressemblance et Francky Vincent pour l’espièglerie un tantinet cochonne. Bref, il s’agit d’un producteur qui se croit encore dans le coup et qui ramène des jeunes femmes naïves à son domicile en leur faisant croire qu’elles deviendront les nouvelles American idol. Sauf qu’en réalité ce qu’il veut, c’est qu’elles se trémoussent entièrement dénudées devant ses caméras, avant de se faire un threesome qu’il se repassera ensuite sur son magnétoscope.

La première de la liste ne possède d’ailleurs aucun talent, si ce n’est une opulente poitrine que l’on aura le loisir de découvrir sous la douche, avant qu’elle ne se fasse dissoudre par des jets d’eau brûlants aussi corrosifs que de l’acide chlorhydrique. Car il faut savoir que son studio est piloté par une intelligence artificielle pire qu’une copine jalouse et ultra possessive. Un sujet sympa sur le danger du tout connecté et sur notre rapport aux vidéos pornos, qui pourrai constituer un excellent remake de nos jours. Mais attention, l’auteur de ces lignes s’en ait déjà attribué les droits pour le réaliser.

Mise à part cela, on a quand même le droit à un peu d’érotisme grâce à des parties échangistes dans une baignoire pleine de mousse. Mais la situation va vite dégénérer à cause d’une brosse à dent électrique défectueuse ainsi que d’un gaz soporifique qui fera définitivement perdre la tête aux résidents de l’appartement. Malheureusement il y a un peu trop de longueurs et de blablas inutiles, et surtout de cordes scénaristique jouant sur la crédibilité du propriétaire, qui préfère réfuter la réalité des événements et pointer du doigt la responsabilité de sa partenaire qui lui ferait une grosse plaisanterie. Ces dialogues et intrigues sans intérêt pourront finir par lasser les plus patients d’entre nous. Mais Nunuche, tu vois bien que c’est pas normal !

Du coup, lui préfère rester avachis dans son canapé, obsédé par un combat entre deux bimbos, pendant que la dernière survivante tente de combattre l’ordinateur maudit avec une feuille de boucher, avant de terminer ligotée et violée par des câbles électriques lors d’une séquence renvoyant à la forêt possédée d’Evil Dead. En définitive, on retiendra surtout ces nombreux gros plans malaisants sur le sourire vicieux et satisfait de Peter Gordeno, qui va finir par se décomposer peu à peu avant de se manger son écran de télé en pleine tête. Ça c’est un peu le retour à la réalité. Si nos PC pouvaient parler, ils nous traiteraient probablement de gros branleurs.

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