[Critique] – Horror in the High Desert


Horror in High Desert-Affiche film

Réalisateur : Dutch Marich

Année de Sortie : 2021

Origine : États-Unis

Genre : Horreur Forestière

Durée : 1h22

Le Roy du Bis : 6/10
Thibaud Savignol : 4/10


La Montagne a des Yeux


Porté disparu

Horror in High Desert  Critique film Found footage

The Shadows

Cette exposition permet d’étoffer le portrait on ne peut plus crédible de Gary, un jeune homme présenté comme quelqu’un de très solitaire. Le jeune influenceur ne prenait jamais l’habitude de laisser des nouvelles à ses proches lorsqu’il se lançait dans ses excursions commandos. Personne ne connaissait véritablement le personnage cultivant un petit jardin tenu bien secret, entre une homosexualité non assumée et une communauté de 50 000 followers sur les réseaux sociaux.

Le jeune Gary prenait toujours la peine de filmer chacune de ses découvertes parfois insolites : une mine ainsi qu’un chemin de fer abandonnés, ou bien des vestiges de l’implantation des premiers colons. Ses nombreuses vidéos vont mettre à jour une autre hypothèse aussi surprenante que saugrenue, étayée par la découverte d’empreintes dans son véhicule, retrouvée à mille lieues du site de sa véritable disparition. Gary aurait été le témoin d’une présence paranormale dans les montagnes.

Face à cette révélation, l’influenceur deviendra la victime d’un cyber-harcèlement des internautes criant au canular opportuniste. Cette intelligente mise en abyme permet au cinéaste de justifier une dernière randonnée, poussant le personnage à braver tous les dangers pour prouver la véracité des faits. Quelque temps après, une découverte macabre à proximité d’un campement nous amènera à reconsidérer notre point de vue grâce aux enregistrements du randonneur dont la caméra aura capté les derniers instants. Le documentaire propose alors de nous en dévoiler les rushs.

Le dernier quart d’heure s’approprie alors les artifices propres au found-footage (image infrarouge, formes tapis dans le noir, distorsions sonores) afin de mettre en scène une partie de cache-cache terrifiante dans les collines. Cette conclusion sans équivoque ne laisse plus aucune place à la suggestion, embrassant la notion de territoire mainte fois rebattue dans le survival (Massacre à la Tronçonneuse, La Colline a des yeux, Détour Mortel). À vouloir trop en montrer, Horror in the High Desert échoue comme la plupart de ses contemporains à faire preuve d’une rétention absolue d’effet, pour laisser le spectateur se façonner cette horreur indicible et noir. Dutch Marich réussit néanmoins à poser les bases d’une légende urbaine qui ne demande qu’à être exploité. 

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