[Critique] – Robotrix


Robotrix affiche film

Réalisateur : Jamie Luk Kim-Ming

Année de Sortie : 1991

Origine : Hong-Kong

Genre : Science-Fiction & Nibards

Durée : 1h38

Le Roy du Bis : 6,5/10
Thibaud Savignol : 6/10


Vive, vive les gros nichons !


Si certains ont l’esprit mal placé (comme les auteurs de ce site), pour sûr qu’un titre tel que Robotrix déclenchera immédiatement un afflux sanguin incontrôlable vous savez où. L’œuvre nous ramène au bon souvenir des déclinaisons pornographiques chères aux années 2000 (Les 24h du gland, Bienvenue chez les ch’tites coquines ou encore Pascal le Grand Frère Pineur), et notamment l’improbable Hotdorix, variation beaucoup moins farouche du petit moustachu breton. Si les gaulois s’enfilaient sans tabou et sans pudeur, le long-métrage présenté ici lorgne davantage vers le film érotique, voire le sof- porn à quelques rares occasions (on aura droit à quelques nudités frontales).

Les androïds rêvent ils de boobies électriques ?

Alors qu’elle enquête sur le fils d’un magnat du pétrole, Ann est assassinée par un tueur à gages. Mais il se trouve que le criminel en question n’est autre qu’un inventeur fou prénommé Ryuichi Samaoto. Le corps qu’il a investi n’est pas le sien, mais lui sert de contenant pour son esprit. Se livrant avec une jouissance non dissimulée à des viols et meurtres en série, une scientifique décide de l’arrêter pour de bon. Afin de tester son nouveau cyborg humanoïde, elle invoque l’esprit d’Ann dans ce dernier, en vue de créer l’arme parfaite pour annihiler le scientifique malveillant. Revenue à la vie, la détective fera désormais équipe avec ses anciens collègues flics, ainsi que son mari qui la pensait morte et enterrée.

Difficile de résumer parfaitement ce Robotrix et son pitch complètement loufoque, au croisement de la science-fiction, du polar et du film de fesses. Derrière cet argument quasi nanardesque, se cache une trame ô combien classique, qui permet avant tout au récit de se vautrer dans un humour graveleux bas du front et d’enchaîner les scénettes coquines. Un cocktail explosif, qui si il ne convainc pas totalement par son absence de rigueur, permet un lâcher prise assez fendard à travers des séquences aussi rocambolesques que délirantes.

On peut citer ce passage complètement en dessous de la ceinture, où pour tenter d’attraper le meurtrier, une autre femme robot servira d’appât en tant que prostituée, pendant que les enquêteurs se délecteront de ses charmes via les caméras de surveillance. Et il se trouve que cet amas de chair et de métal est si douée en sport de chambre, que ce sont bientôt des dizaines de badauds qui voudront alors profiter de ses atouts de compétition. Une vraie pagaille, que même le commissaire en chef ne parviendra pas à disperser. Robotrix c’est du cul, beaucoup de cul, de l’humour potache, et un semblant d’enquête en toile de fond.

Robotrix Critique Film Catégorie 3

Une trique d’enfer

Dans son absurde continuité, citons ce clin d’œil aux Aventuriers de l’Arche perdue, où Anne se lance dans un concours de picole qu’elle remporte haut la main grâce à ses nouvelles fonctionnalités robotiques. Et que dire également de cette grande exposition aux robots où se retrouvent les puissants de ce monde, avec ce cyborg humanoïde allemand à la rigidité germaine évidente, mettant la pâtée à son homologue américain affublé d’un mulet frisé à la Rambo. Le film a bien conscience de son potentiel what-the-fuckesque et s’en donne à cœur joie, se vautrant en permanence dans le mauvais goût le plus régressif. Mais hé, Catégorie 3 oblige, c’est bien pour ça qu’on est là.

Le tout est enrobé d’une esthétique très cartoon, accentuant les effets sonores, accolant une musique kitsch en diable, abusant d’effets de montage et d’un découpage carabiné. Rajoutez les quiproquos propres à la comédie hongkongaise, à base de cache-cache et de jeux de dupes, où les yeux exorbités des protagonistes témoignent de leur fausse innocence, et vous obtenez un résultat foutraque et délirant.

Si vous n’êtes toujours pas convaincus de vous lancer dans l’aventure déglinguée qu’est Robotrix, il reste un argument de poids : le charme de ses actrices. Le long-métrage n’est qu’un énorme prétexte pour reluquer au chaud dans son canapé un défilé de poitrines XXL, des courtisanes du fils du cheik qui se lancent dans un concours de t-shirt mouillés, à la plastique sculpturale de son actrice principale, mise en avant sous tous les angles possibles et inimaginables. L’œuvre est un plaidoyer pour les gros, très gros nichons, qui rebondissent de scènes en scènes, moulés comme il faut par des tenues futuristes, bien plus sexy que réellement confortables.

Et si à la vision d’un tel étalage de plastiques plantureuses vous préférez toujours les hommes, on ne peut décidément plus rien pour vous.

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