[Critique] – The Lost Footage of Leah Sullivan


The Lost Footage of Leah Sullivan affiche film

Réalisateurs : Burt Grinstead et Anna Stromberg

Année de Sortie : 2018

Origine : États-Unis

Genre : Enquête Horrifique

Durée : 1h27

Le Roy du Bis : 2/10
Thibaud Savignol : 5/10


Mais qui a tué Leah Sullivan ?


Depuis sa caméra DV malmenée au cœur de la forêt de Blair, le genre du found footage a toujours eu pour objectif d’accroître la sensation d’hyper-réalisme du filmage proposé. On brise rapidement le quatrième mur de par l’existence d’une vidéo retrouvée et non mise en scène, comme preuve irréfutable d’une image à la légitimité insoupçonnable. Le côté amateur (cadre tremblotant, regard caméra, commentaires «naturalistes») décuple le procédé et empiète sur les plates-bandes du documentaire sensationnaliste. A l’instar de son illustre modèle, The Lost Footage of Leah Sullivan emprunte la voie journalistique pour poser son intrigue. Au groupe de jeunes apprentis cinéastes se substitue l’apprentie journaliste Leah Sulluivan, beauté Yankee dans toute sa splendeur, du sourire Colgate aux traits presque forcés, sans oublier cette voix nasillarde propre aux contrées de l’Oncle Sam. Les vingt années qui séparent les deux œuvres reflètent autant les évolutions technologiques de notre quotidien que l’individualisme forcené contemporain.

The Lost Footage of Leah Sullivan Critique Film Found footage

Mais comme pour le Blair Witch version 2016, signé par ce tâcheron d’Adam Wingard, qui après plus d’une heure d’errance complètement foireuse, délivrait un dernier quart d’heure tout droit sorti des enfers, qui entraînait le spectateur dans un roller coaster horrifique dont on ne sortait pas indemne, la magie opère (un peu). The Lost Footage relève la barre lors d’un dernier acte plutôt habile et anxiogène. Bien pauvre en frissons durant sa première partie malgré une apparition très subtile en arrière plan qui glace les os, le duo de réalisateurs, qui n’est autre que le couple à l’écran (Anna Stromberg et Burt Grinstead), s’enferme dans la dite maison pour une partie de cache-cache étouffante, qui tire tout sa puissance dans ses dernières minutes à la faveur d’une obscurité quasi totale, ou chaque ombre, chaque mouvement annonce un danger mortel imminent.

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