[Critique] – White House Down


White House Down Affiche Film

Réalisateur : Roland Emmerich

Année de Sortie : 2013

Origine : États-Unis

Genre : Action Présidentielle

Durée : 2h11

Le Roy du Bis : 6/10
Thibaud Savignol : 4/10


Hired


En 1996 l’invasion était d’origine étrangère et la Maison Blanche sombrait sous les coups de laser d’un vaisseau extra-terrestre dans Independance Day. Depuis, Roland Emmerich l’a reconstruite pour mieux la démolir de l’intérieur, excepté que cette fois-ci, les ennemis de la démocratie sont des marines néo-nazis. La vie d’Obama est mise en danger devant les caméras du monde entier, devant l’armée impuissante, bloquée devant un porche d’entrée en fer forgé qui résiste à n’importe quel véhicule bélier. Le même jour, John Cale emmène sa fille faire une visite guidée après un entretien foiré pour intégrer la sécurité du président. Parce que s’il est compétent pour dissuader les écureuils de venir voler des graines dans les nichoirs à hirondelles, il est en revanche coupable de son dossier scolaire de gros branleur qui ne plaide pas en sa faveur.

Souvenez-vous de ce que disaient vos professeurs pour votre dossier d’admission post-bac, j’en sais moi-même quelque chose, puisque le fait d’avoir sécher les maths et de m’être comporté comme un idiot m’a fermé des portes malgré une moyenne générale somme toute acceptable. Heureusement, ce n’est pas le diplôme qui fait l’ouvrier, d’autant que ce serait oublier que Channing Tatum avait déjà démantelé un réseau de trafic de stupéfiants dans un lycée l’année précédente pour le compte de la brigade du 21 Jump Street. Il est donc l’homme de la situation maintenant que Bruce Willis est engoncé dans les DTV pourris et est désormais le grain de sable dans la mécanique de prédation.

White House Down Critique Film Roland Emmerich

John Cale c’est le fils de prédilection de John McClane, toujours présent au mauvais endroit, au plus mauvais moment. Heureusement qu’il sait esquiver les balles de fusils d’assaut avec des pirouettes, empoigner des ennemis par le colback, les désarmer avec des coups de pied avant de les neutraliser avec de simples ustensiles de cuisine. Il est également capable d’escalader des cages d’ascenseur, ramper dans des conduites de climatisation sans se faire remarquer (ou presque), et même faire des burns sur le gazon avec une voiture d’ambassadeur en évitant les balles de sulfateuse et les tirs de lance-roquettes. Mais que fait l’armée ? Elle est bloquée par la grille indestructible de l’entrée je vous ai dit ! Du coup Obama essaye tant bien que mal de la faire exploser au bazooka. Cependant, il y a une complication dans l’opération de sauvetage, c’est que les méchants détiennent la fille de notre héros qui se retrouve face à un cruel dilemme cornélien : devoir choisir entre l’homme d’état qui peut lui apporter une belle promotion et sa gamine qui fait son beurre en filmant des terroristes à leur insu pour ensuite partager le contenu sur son blog et le revendre à BFM TV.

Roland Emmerich navigue en territoire connu, celui de la traditionnelle prise d’otages, genre très en vogue dans les années 90 grâce au succès de Piège de Cristal, qu’il référence à peu près à tous les étages jusqu’au toit de l’édifice lorsque John Cale se retrouve sous le feu allié d’un hélicoptère. On retrouve également un copycat blanc du perceur de coffre transfiguré dans le rôle d’un super hackeur en plein trip égocentrique, et je ne parle même pas des punchlines, gunfights et du nom étrangement similaire des héros. Ce qui différencie les deux œuvres, c’est sûrement la gestion de l’espace, et le florilège d’action, parce que Roland donne plutôt dans la surenchère entre stéroïdes et patriotisme à deux balles.

White House Down avait tout pour plaire au grand public avide de crash d’avion et de grosses explosions, excepté qu’il arrivait après la guerre, devancé par Antoine Fuqua et son président blanc dans La Chute de la Maison Blanche sorti à peine 3 mois plus tôt. Cruel dénouement pour Jamie Foxx et son bodyguard en marcel, qui parvient pourtant à déjouer un complot politique interne et à regagner le respect de sa gamine. Par conséquent, il ne reprendra pas du service de si tôt contrairement à son homologue Gérard Butler que l’on verra à l’affiche d’une trilogie où des terroristes de tous horizons n’ont pas encore fini de s’en prendre au président des États-Unis.

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