[Critique] – Cyborg 2


Cyborg 2 Affiche film

Réalisateur : Michael Schroeder

Année de Sortie : 1993

Origine : Etats-Unis

Genre : Cyborg Sentimental

Durée : 1h39

Le Roy du Bis : 5/10


Escape from Dad’s Shadow


La première fois n’est peut-être pas toujours la plus mémorable mais elle a au moins le mérite de nous mettre le pied à l’étrier. Angelina Jolie a beau être la fille de l’immense Jon Voight, son petit minois ne lui accorde aucun passe droit. Et comme bon nombre d’actrices démarrant dans l’industrie, elle a dû elle aussi faire tomber le haut dans une série B ringarde avant de pouvoir revêtir la panoplie de la célèbre aventurière Lara Croft. Et n’oublions pas que le monde la connaît surtout pour le couple glamour qu’elle a formé avec Brad Pitt durant plus d’une décennie.

La Percée Discrète

Cyborg 2 marque donc l’entrée d’Angelina Jolie dans le monde du cinéma pour le meilleur comme pour le pire. Pour les profanes, il s’agit d’une séquelle au film culte d’Albert Pyun réalisé pour la Cannon. Cette modeste production avait connu un relatif succès d’estime sur le marché de la vidéo grâce à la présence providentiel de la star Jean Claude Van Damme dans le rôle principal. Néanmoins, le long-métrage souffrait globalement du remontage de sa star, préférant mettre l’accent sur ses cabotinages et combats incessants au grand dam de son réalisateur. En effet, le réalisateur hawaïen lui destinait une œuvre plus atmosphérique. C’est justement le parti que va choisir Michael Schroeder pour cette séquelle ne possédant qu’un lien très étroit avec le premier, à peine esquissé par quelques flash-back sans réel intérêt. 

L’histoire prend place en 2074 dans un contexte de guerre générique entre deux grosses corporations, où chacune aimerait bien s’octroyer le monopole du contrôle de fabrication des cyborgs. Ces êtres synthétiques ont peu à peu remplacé les humains, que ce soit dans le domaine militaire ou celui des maisons closes. Bref, des milliards sont en jeu et la responsabilité est à mettre sur le dieu dollar. À toute fin utile, la Pinwheel Robotics a donc mis sur pied une invention brevetée, le glass shadow, une substance explosive qu’elle compte bien injecter dans l’un de ses modèles pour envoyer le PDG de ses rivaux sur orbite. Mais le cyborg en question est aussi doté de sentiments et de conscience, et compte bien échapper à son sort en compagnie de son chef instructeur pour filer la parfaite idylle avec lui loin de l’enfer des hommes.

Cyborg 2 Critique Film

Elias Koteas (Crash) n’a peut-être pas les aptitudes de JCVD pour les coups de savate et les grands écarts, mais lui au moins s’est jouer devant une caméra. Toute notre sympathie se porte néanmoins sur Angelina Jolie qui appréciera l’expérience de tournage, moins le visionnage… Quant au vétéran Jack Palance, celui-ci ne s’en tire pas trop mal si on excepte le dernier quart d’heure de folie relevé par des rafales de munitions et d’effets pyrotechniques.

S’il convient de saluer la peinture de cet univers dystopique crédible relevé par ses éclairages aux néons, le film de Michael Schroeder paraît néanmoins plus daté qu’il ne l’est vraiment. À la question, Cyborg 2 est-il meilleur que l’original ? Difficile de répondre tant son scénario ne raconte finalement pas grand-chose de plus. Si l’argumentaire de la défense peut avancer le faible budget octroyé à cette série B (5,5 millions de dollars), cela reste tout de même 5 millions de plus que son prédécesseur.

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