[Critique] – Soldat Cyborg


Soldat Cyborg Affiche Film

Réalisateur : George Elanjian Jr.

Année de Sortie : 1990

Origine : États-Unis

Genre : Monstre pachydermique

Durée : 1h38

Le Roy du Bis : 6/10
Thibaud Savignol : 4/10


Que l’on donne un Oscar à cet homme !


L’Etrange Cyborg du Frigo

Un scientifique cherchant à inventer le presse agrume du futur est assassiné par l’une de ses créatures, échappée du laboratoire de la corporation qui l’exploite. Sa nièce accompagnée d’un reporter décide alors de mener l’enquête pour faire éclater la vérité au grand jour tandis que la compagnie tente d’étouffer l’affaire en semant les cadavres sur sa route. Le coupable n’est autre que le Syngenator, un guerrier 2.0 qui ne connaît ni la peur ni la douleur,  possédant la capacité de se reproduire lui-même toutes les 24 heures. Son seul besoin, il le trouve dans la moelle épinière de ses victimes. Mais comme les Gremlins, il ne supporte pas l’eau et possède un pois chiche à la place du cerveau, ce qui empêche toute attaque coordonnée ou raisonnement logique, comme le fait de pouvoir utiliser une arme ou bien un monte charge.

Soldat Cyborg critique film

Des Forces très spéciales…

Le problème, c’est qu’on ne croit jamais à ces costumes de latex ringards. D’autant que les cyborgs sont assez lents du bulbe et finalement peu menaçant, puisqu’on peut facilement les prendre de vitesse et leur coller un taquet. Dans ces conditions, Al Qaida n’a pas trop de souci à se faire puisqu’un simple tuyau d’arrosage suffirait à en venir à bout, même si pour cela tout le casting devra y passer après avoir expérimenté rayon laser et rasade de plombs sur le contingent de créatures apathiques.

Comme tout bon nanar qu’il se doit, Soldat Cyborg passe largement à côté de son sujet et foire tout ce qu’il tente d’entreprendre : scènes d’épouvante à côté de la plaque, action molle du genou, mise en scène télévisuelle, VF abominable. Bref, rien ne va dans ce film. Heureusement, le réalisateur pouvait compter sur les zygomatiques de David Gale pour le sauver du néant total. Le coup d’un divorce n’aura visiblement pas suffi à freiner ses velléités artistiques et son affection pour les rôles de sociopathes, bien au contraire, puisqu’il interprète un PDG despotique atteint de sévères crises de démence.

L’acteur dresse ainsi un portrait toute en nuance d’un homme psychotique et tourmenté, affichant un comportement passif-agressif avec ses employés, pour ne pas dire lunatique puisqu’il passe du coq à l’âne en l’espace d’un instant. Parfois le personnage sort de sa léthargie pour bondir tel un diable à ressort avec des éclats de rires sardoniques avant de s’emporter dans sa transe colérique, tapant du poing sur la table, brisant un miroir, pulvérisant ses subordonnés au pistolet et faisceau laser, avant de se mettre à danser avec des oreilles de lapin sur la tête quitte à sombrer dans le ridicule le plus achevé. Sans lui, le film n’aurait probablement suscité qu’un ennui ferme et poli avant de tomber instantanément dans l’oubli. Comme quoi, plus barge est le méchant, plus relevé est le navet. Que l’on donne un oscar à cet homme !

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