
Réalisateur : Glen Morgan
Année de Sortie : 2006
Origine : États-Unis / Canada
Genre : Slasher Pervers
Durée : 1h32
Synopsis
Le soir de Noël, dans une sororité, plusieurs jeunes femmes passent les fêtes ensemble. Tandis que se profile un bon repas et la traditionnelle ouverture des cadeaux, à l’autre bout de la ville, un maniaque s’échappe de l’asile. Il se pourrait bien qu’il s’agisse du célèbre Billy Lenz, tueur en série arrêté quelques années auparavant. Et la demeure de la sororité serait celle de son enfance, qu’il est bien décidé à réinvestir.

Avis (Thibaud Savignol)
Moins connu qu’Halloween ou Massacre à la tronçonneuse, Black Christmas a lui aussi connu les joies d’un remake dans les années 2000. Toujours au cœur d’une sororité américaine durant les fêtes de Noël, le long-métrage de Glen Morgan se débarrasse du mystère entourant le tueur original pour livrer ici une exploration en profondeur de son passé et de ses névroses. La cruauté des origines balaie d’un revers de main le politiquement correct trop en vogue aujourd’hui, créant habillement un boogeyman sacrément pervers.
Rarement les décorations (sapin, guirlandes, cadeaux) n’ont joué un rôle aussi central dans la manière de filmer et d’éclairer un film de Noël, le renvoyant parfois aux grandes heures du giallo fantastique façon Argento. Et pour couronner le tout, la sauvagerie des meurtres se complait dans un gore habituellement bien trop rare avec ce genre de productions. Un remake qui vaut bien mieux que sa réputation de slasher bas de gamme, à redécouvrir d’urgence.

Réalisateur : Michael Cooney
Année de Sortie : 1996
Origine : États-Unis
Genre : Bonhomme De Neige Tueur
Durée : 1h29
Synopsis
Un serial-killer meurt lors de son transfert dans un accident de la route mais ressuscite en bonhomme de neige vengeur.

Avis (Le Roy du Bis)
Alors que les calendriers de l’avent regorgent de Père Noël tueurs, le choix de pervertir Jack Frost le bonhomme de neige est une bouffée d’air frais dans le tout venant des slashers saisonniers. Accessible, généreux, gore, et délicieusement outrancier, Jack Frost parvient à sortir de l’ornière de la hotte grâce aux effets pratiques de Screaming Mad George et à la plume de son réalisateur Michael Cooney.
Les deux hommes jouent de la capacité protéiforme de leur antagoniste, passant de l’état liquide à celui de solide en un claquement de doigts. Le film propose quelques séquences d’anthologie (tentative de crémation au sèche-cheveux, combat dans une cuve d’antigel, empalement buccal et décapitation), à même d’égayer les zygomatiques des petits comme des grands.

Réalisateur : Kim Chapiron
Année de Sortie : 2005
Origine : France
Genre : Trip Campagnard Satanique
Durée : 1h34
Synopsis
Le soir de Noël, après avoir été virés de boîte de nuit et dévalisé une station-service, un petit groupe d’amis fuit s’isoler à la campagne. Ils sont accueillis par le gardien des lieux, un vieux berger taciturne. Les propos sataniques qu’il tient se font de plus en plus malaisant.

Avis (Thibaud Savignol)
Quand l’habitant se révèle être un Vincent Cassel miroir d’une ruralité profonde, accompagné d’enfants consanguins inquiétants, le cauchemar peut commencer. Sorte de farce sous-acide vulgaire et stéréotypée, Sheitan est un condensé de mauvais goût, qui met en scène frontalement la rencontre entre deux mondes, la France des cités face à une France campagnarde oubliée.
L’effet rentre dedans d’une réalisation hystérique et frondeuse en fait un objet filmique étrange, qui ne plaira clairement pas à tout le monde, véritable comédie trash aux accents de folk horror. Enchaînant les péripéties malaisantes sur fond de dialogues crus, ponctué de mises à mort sanglantes, le long-métrage a gagné au fil du temps ses galons de film culte, témoin d’un genre français opérant alors en sous-marin, mais à la sincérité indéniable.

Réalisateur : Steven C.Miller
Année de Sortie : 2012
Origine : États-Unis / Canada
Genre : Père Noël Tueur
Durée : 1h34
Synopsis
Cryer, dans le Wisconsin. Le compte-à-rebours avant la soirée du 24 décembre commence. Rien ne semble pouvoir gâcher la fête. Rien, sauf un Père Noël qui, s’il en possède l’apparence, n’entend pas distribuer les cadeaux habituels à ses concitoyens. La nuit promet d’être sanglante.

Avis (Le Roy du Bis)
Un top 6 dédié aux Noëls horrifiques ne serait pas digne de ce nom sans un tueur fou sans pitié grimé en Père Noël. S’il ne fallait donc en sélectionner rien qu’un seul pouvant contenter le bisseux en manque de barbaque et d’humour transgressif, le choix se porterait probablement sur Silent Night. Bien qu’annoncé comme un remake de Silent Night, Deadly Night, le film de Steven C. Miller s’en éloigne en poussant le curseur du mauvais goût à son paroxysme : grillades de poulet au lance-flammes, jambonneaux d’actrices taillés à la serpe et barbaque de nympho servant d’ornement de décoration.
Le réalisateur n’y va pas avec le dos de la cuillère, répondant aux attentes d’un public lessivé par ce sous-genre à part entière, où bon nombre de prétendants se ruent à intervalles réguliers et échouent par manque de subversion et de savoir-faire. Silent Night leur montre la voie à suivre à la ferveur d’un arsenal bien fourni, et trouve enfin le moyen de remédier aux apitoiements des marmots et aux chants de Mariah Carey.

Réalisateur : Alexandre Bustillo et Julien Maury
Année de Sortie : 2007
Origine : France
Genre : Home Invasion Gore
Durée : 1h23
Synopsis
C’est seule que Sarah passera son réveillon de Noël. Seule et enceinte. Le lendemain matin, celle-ci doit entrer à l’hôpital pour accoucher. Dans sa maison, tout est calme. Jusqu’au moment où quelqu’un vient frapper à sa porte. Derrière, une femme prise d’une irrépressible envie de la faire souffrir.

Avis (Thibaud Savignol)
À la même époque que Sheitan, sortait en salles le premier film d’un duo de réalisateurs appelés à connaître une belle longévité : nos frenchies Alexandre Bustillo et Julien Maury. Porté par une Béatrice Dalle impériale en tueuse sadique, À L’intérieur est un huis-clos diabolique, au script malin qui parvient à renouveler en permanence ses enjeux. Évitant le piège de la redite propre au genre, le film délivre un festival gore inattendu, entre ciseaux perforateurs de visage, mains mutilées et tête explosée
Passé son exposition, le rythme ne faiblit jamais, bien aidé par un réel sens du cadre et de l’espace, qui jouent continuellement avec les nerfs du spectateur lors de cette partie de cache-cache interminable. L’œuvre devint l’un des piliers des French Frayeurs, ce mouvement horrifique qui a électrisé les fans d’horreur à travers le monde dans les années 2000, avec en point d’orgue le monumental Martyrs en 2009.

Réalisateur : Jean-Baptiste Andrea et Fabrice Canepa
Année de Sortie : 2003
Origine : France / États-Unis
Genre : Route Hantée
Durée : 1h25
Synopsis
A la veille des fêtes de Noël, Frank et sa famille se rendent en voiture chez les parents de sa femme pour y passer le réveillon. Mais le père a le malheur de prendre un raccourci. Sur leur route, ils croisent bientôt une femme en blanc, qui annonce de bien tristes fêtes de fin d’année.

Avis (Le Roy du Bis)
Sous ses oripeaux de film d’épouvante-horreur, Dead End pourrait s’imposer comme la version longue d’un spot télévisé dédié à la prévention routière. Une famille partant réveillonner y fait la rencontre d’une sinistre Dame Blanche sur une route forestière perdue et sans fin. Un corbillard viendra ponctuellement emporter les âmes damnées des infortunés voyageurs, dans la stupeur, les larmes et l’hystérie collective.
Si l’intrigue digne d’un épisode de la Quatrième Dimension ne fera aucune grande surprise quant à son twist révélateur, l’intérêt réside moins dans la destination que dans le chemin parcouru et enduré par les victimes. Cette année Noël ne devrait donc pas se terminer devant un chaleureux feu de cheminée autour d’une dinde aux marrons, d’un verre de Bailey et de cadeaux à déballer. Mais quoi qu’il arrive, relativisez. Votre réveillon ne pourra jamais être aussi terrible que celui des Harrington.