[Critique] – Nemesis 2


Nemesis 2 Affiche film

Réalisateur : Albert Pyun

Année de Sortie : 1995

Origine : États-Unis

Genre : Actionner Cyberpunk

Durée : 1h23

Le Roy du Bis : 5/10


La Prisonnière du Désert


La Condition de la Femme

Nous voici donc projetés dans un futur déshumanisé et dénué de tout espoir depuis que l’espèce humaine a perdu la guerre contre les cyborgs. Les scientifiques ont alors tenté de développer un ADN mutagène afin de lever une armée de surhommes. C’est en ce bébé éprouvette que semble résider le sort de toute l’humanité. L’enfant sera d’abord recueilli par une tribu d’indigènes en Afrique de l’Est, mais un chasseur de primes cybernétique va parvenir à retrouver sa trace et la traquer. L’héroïne devra alors arpenter son rite d’initiation, chasser le phacochère au couteau, et briser les couilles d’un guerrier misogyne afin de se faire sa place au soleil. Tout un programme en perspective. 

Finalement et à l’instar de son prédécesseur, Nemesis 2 ne conserve pas longtemps son ambitieux postulat de départ : la condition de l’homme, la manipulation génétique, et la quête d’identité sont rapidement évacués au profit d’une chasse à la gueuse dans le désert. Pire, cette séquelle va jusqu’à évincer les thématiques Cyberpunk préalablement esquissées sur les questionnements d’ordre moral et éthique, tout comme les dérives sociopolitiques et sécuritaires engendrées par l’abondance des nouvelles technologies. 

Nemesis 2 Critique film

Prey

Albert Pyun place son actrice aux prises d’une énigmatique boîte de conserve omnipotente. Cet antagoniste monolithique n’est autre que le célèbre réalisateur de la saga John Wick. Chad Stahelski n’a pas eu peur de commencer petit contrairement à d’autres stars à en devenir (Coucou JCVD !). Nemesis 2 constitue un piètre pastiche bis de Predator et Terminator. Le cinéaste emprunte d’ailleurs quelques effets de style comme cette vision cybernétique donnant un résultat plus qu’étrange à l’écran.

Les mauvaises langues diront qu’Olivier Grunner été meilleur athlète et interprète, et à vrai dire ils auront bien raison… Le manque d’expressivité affiché par Sue Price aurait de quoi faire débander un trentenaire célibataire. Cependant, l’actrice reste suffisamment bien gaulée, surtout si l’on aime le genre baba cool sous stéroïdes. De toute manière, personne ne lui demandait de sourire ou de pleurer, mais bien de savater des zoulous dans le désert en ravageant l’entièreté d’un décor se limitant à des ruines éparses. Pour ne rien arranger son principal adversaire est invulnérable aux balles, aux coups de schlass et aux explosions, ce qui va considérablement compliquer la tâche de notre héroïne. 

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