[Critique] – Angel of Death 2 Prison Island Massacre


Angel of Death 2 affiche film

Réalisateur : Andreas Bethmann

Année de Sortie : 2007

Origine : Allemagne

Genre : Women In Prison

Durée : 2h10

Le Roy du Bis : 5/10
Thibaud Savignol : 3/10


No Fap Challenge


Viens boire un petit coup à la maison !

Plus motivé à se soulager sur le visage de ses actrices qu’à tourner un bon film, Andreas Bethmann ne perd pas de temps et nous fait l’honneur de son anatomie dès l’introduction. Parmi cette génération dorée du splatter underground allemand, le réalisateur tend à se positionner dans l’ADN de la sexsploitation. Angel of Death 2 Prison Island Massacre constitue un authentique cas de divertissement dépravé comme on en fait plus de nos jours. 

Olaf Ittenbach (Premutos, The Burning Moon) intervenant en qualité de concepteur des effets spéciaux tente bien de défendre l’intérêt de ce film en le réduisant à sa plus simple expression, mais en vain. En effet, que faut-il retenir de ce WIP (Women in Prison) mou de la bite et particulièrement dégradant pour l’image de la femme ? Peu de choses en réalité. Grosso merdo, ce n’est pas un film de désaxé, c’est grotesque et à prendre au troisième degré.

Lina Romay apparaissant en guest-star peine elle aussi à défendre l’intérêt que soulève cette piteuse production, qu’elle juge loin du niveau des films de son mari Jess Franco. L’interview de la comédienne réalisée lors de la promotion du film s’avère limite plus embarrassante que ne l’est son interprétation. À cette occasion, le journaliste s’exprimant dans un français approximatif, lui pose une série de questions vicelardes en lien avec ses séances de saphismes. L’actrice y répond sans gêne, témoignant ne pas avoir rencontré de difficultés particulière à simuler l’orgasme. C’est probablement qu’elle doit aimer ça la vilaine, comme se faire flageller à grand coup de martinet !

Angel of Death 2 critique film

Y a du cul, y a du sang, des saucissons !

Angel of Death 2 Prison Island Massacre affiche une mise en scène aussi brute de décoffrage que l’est son intrigue. À la suite d’une mauvaise rencontre sur la route, une auto-stoppeuse se retrouve violée puis séquestrée dans une prison avec d’autres pensionnaires. Un commando est alors envoyé en mission pour tenter de la secourir. Mais l’île aussi luxuriante que la foufoune de Lina Romay s’avère également truffée de mygales géantes et de pièges mortels. 

Les incohérences scénaristiques sont nombreuses et reflètent le flegmatisme d’Andreas Bethmann, préférant filmer ses actrices dans leur plus simple appareil. Bien qu’il s’agisse certainement du pénitencier le moins bien sécurisé qu’il nous ait été donné de voir, celui-ci doit l’être suffisamment assez pour décourager les captives de s’évader, préférant se soumettre aux pires sévices de leurs tortionnaires zélés pour notre plus grand plaisir déviant. 

Afin de pallier la misère apparente de ces geôles reconstituées en studio, les extérieurs furent tournés en Républicaine Dominicaine. Malheureusement, le réalisateur profite peu de son environnement exotique, préférant mettre l’emphase sur les quelques scènes érotiques que propose le film. Tout irait pour le mieux si seulement les actrices étaient un tant soit peu excitantes, mais rien n’y fait. La sodomie effectuée sur un gardien de prison constitue le traditionnel rite de passage pour le meilleur suceur de la production, raffolant de la bite molle d’un acteur visiblement pas assez bien payé pour apprécier cette gâterie. 

Loin d’arriver à la cheville de Pier Paolo Pasolini (Salo ou les 120 Journées de Sodome), Andreas Bethmann échoue à proposer un torture porn impactant, et ce malgré une apparition remarquée d’Andreas Schnass s’acharnant sur un prisonnier avec une tenaille. Heureusement Saint Olaf est là nous sauver de cet odieux affront, offrant un final gore d’envergure (main tranchée, bastos dans le buffet, pics acérés et tête écrasée) à son compatriote teuton. À la fin il ne reste que des regrets, celui d’avoir payé le prix fort pour en profiter. Aussi évanescent qu’une éjaculation précoce devant une vidéo obscène, vous vous demandez alors ce qui a bien pu vous pousser à franchir la limite, tout en vous promettant de ne plus jamais recommencer. Mais dans le fond, vous savez bien que vous allez y retourner. 

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