[Critique] – Raven Hawk


Raven Hawk affiche film

Réalisateur : Albert Pyun

Année de Sortie : 1995

Origine : États-Unis

Genre : Chasse à l’Indienne

Durée : 1h28

Le Roy du Bis : 6,5/10


L’Oiseau au Plumage de Plomb


Il y a déjà quarante ans que la chaîne cryptée HBO révolutionna le concept de série télévisée en le portant au niveau des standards du cinéma. Au cours des années 1990, les stars du direct to video Don «The Dragon» Wilson, Lorenzo Lamas, Joe Lara, ou Olivier Gruner se firent connaître du grand public grâce aux diffusions du jeudi soir. Produit par Ron Samuels, Raven Hawk était de son propre aveu un véhicule à la gloire de sa nouvelle femme, la championne de culturisme Rachel McLish. 30 ans après sa sortie, il est temps de faire la lumière sur l’une des œuvres les plus obscures de la filmographie d’Albert Pyun.

Entre Rambo et Navajo Joe, Raven Hawk mettait une fugitive amérindienne injustement accusée du meurtre de ses parents aux prises de leurs bourreaux. Tourné en scope dans les décors naturels de l’Arizona et de l’Utah, le film proposait de superbes compositions, se prêtant idéalement à l’exercice d’un western féministe grâce au travail du chef-opérateur George Mooradian. L’horizontalité du cadre enferme les protagonistes dans une traque haletante ponctuée de courses poursuites motorisées, de cascades et d’affrontements à couteaux tirés. Albert Pyun utilise également la verticalité de l’environnement pour mettre en valeur l’anatomie ainsi que l’agilité de sa principale interprète, escaladant les crêtes ocres et escarpées de Glen Canyon. 

Raven Hawk critique film

Ed Lauter (Cujo), Mitch Pileggi (Shocker), William Atherton (Piège de Cristal) composent une galerie de promoteurs véreux ne reculant devant rien pour arriver à leurs fins, tandis qu’une horde de tueurs (Vincent Klyn, Thom Mathews) se lance aux trousses de l’héroïne. Poignardée, traînée derrière un cheval, et criblée de balles, l’actrice se révélait comme une Lara Croft avant l’heure, tout en muscles et en féminité. Le réalisateur détourne le folklore amérindien afin d’offrir à la comédienne le beau rôle et de mettre à exécution une vengeance expéditive et brutale. Tel l’oiseau tonnerre, Rhyia ne fait qu’un avec son environnement, fondant sur ses ennemis, les traquant sur son territoire de prédilection. La réussite du film tient pour beaucoup à son interprétation. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut
Optimized with PageSpeed Ninja